Des pesticides interdits dans des fraises
Des résidus de pesticides interdits ont été retrouvés dans des fraises cultivées en France et en Espagne, selon une étude de l'ONG française Générations futures, qui appelle à "une action forte pour faire rapidement cesser cette situation".
Dans un communiqué publié ce mardi 9 juillet Générations futures annonce avoir fait analyser 49 échantillons de fraises venues de France et d'Espagne et vendues dans des magasins de Picardie et de Haute-Normandie et a découvert que quatre de ces échantillons contenaient des pesticides interdits en Europe depuis plusieurs années et cinq autres échantillons comprenaient des pesticides interdits sur les fraises.
Deux échantillons français contenaient de l'endosulfan, un insecticide interdit en Europe depuis 2005 et deux échantillons espagnols avaient du carbosulfan, insecticide interdit depuis 2007.
Par ailleurs, trois échantillons français contenaient des substances autorisées en France mais pas sur la fraise : il s'agit de la flonicamide et de l'acétamipride.
Deux autres échantillons espagnols contenaient aussi des substances autorisées en Espagne mais pas sur la fraise : le spirotetramat et le dimetomorphe.
"C'est maintenant à la répression des fraudes d'enquêter sur la présence de ces pesticides interdits", a commenté à l'AFP François Veillerette, porte-parole de Générations futures. "Nous voulons une explication", a-t-il ajouté.
Générations futures s'élève par ailleurs contre la présence de pesticides, mais dans des limites autorisées, dans 91% des 49 échantillons analysés.
"Nous n'avons relevé qu'un seul dépassement de limite maximale en résidus (LMR) pour l'acrinathrine", indique l'ONG dans un communiqué.
Présence de perturbateurs endocriniens
Soulignant que parmi ces 37 molécules différentes retrouvées, huit sont des perturbateurs endocriniens, soupçonnés d'altérer la croissance, le développement, le comportement et d'être à l'origine de certains cancers, Générations futures appelle "nos dirigeants à prendre des mesures immédiates et fortes" et "à adopter une stratégie nationale ambitieuse sur les perturbateurs endocriniens".
Le gouvernement, qui a engagé une concertation nationale à ce sujet, doit prochainement présenter sa stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens.
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