Détenus : des patients comme les autres ?
Pour les médecins qui exercent au sein des prisons, les détenus sont des patients comme les autres. Mais sur le terrain, les moyens manquent. Dans près de 75 % des prisons, la permanence des soins n’est pas assurée. Une unité spécialisée au Centre hospitalier Le Vinatier accueillera désormais les détenus atteints de troubles psychiatriques...
Santé des détenus : des repères historiques
Jusqu’au XVIIIe siècle en effet, il était, en France, hors de question de soigner un prisonnier : la souffrance physique faisait partie de la punition.
Une révolution qui en entraîne une autre. Ce n’est qu’après la Révolution française et la Déclaration universelle des Droits de l’homme que la santé des détenus est prise en compte. Mais il faut tout de même attendre 1944 pour qu’une loi prévoie la création d’un service médical et médico-psychologique dans tous les établissements pénitentiaires.
1994 : un tournant. La prise en charge de la santé des détenus est transférée du ministère de la Justice vers le ministère de la Santé, avec un objectif clair : permettre aux repris de justice d’accéder à une qualité de soins équivalente à celle de l’ensemble de la population.
Santé des détenus : des soins pas toujours adaptés
Des détenus pas toujours à leur place. A côté de l'alcoolisme et des toxicomanies, les maladies mentales posent un réel problème de prise en charge. Des études montrent qu’environ 30 % de la population carcérale présente des troubles de santé mentale. La psychiatrie en prison reste difficile. Il en est de même pour les personnes âgées. Tout comme la population générale, la population carcérale vieillit. On estime que près d’un tiers des détenus ont plus de 40 ans, et les prisons ne sont pas adaptées à leurs besoins.
En savoir plus :
En savoir plus
- 20minutes.fr
- "Le premier hôpital prison entre en service", par Élisa Frisullo, 29 mars 2010.
- La Voix du Nord
- "Un hôpital prison pourrait ouvrir à Seclin dès 2011", 21 février 2009.