Le nombre d'IVG est stable, les hôpitaux privés la pratiquent moins
Le nombre d'avortements en France s'est stabilisé. Mais les établissements qui la pratiquent se raréfient, particulièrement dans le secteur privé.
En 2010, un peu plus de 225 000 interruptions volontaires de grossesse ont été pratiquées en France, dont 13 100 en Outre-mer, d'après une étude du service statistique des ministères sociaux. Cette même année, 15,1 femmes âgées de 15 à 49 ans pour 1 000 ont eu recours à l'IVG. Plus d'une intervention sur deux est désormais médicamenteuse (par opposition à la méthode chirurgicale par aspiration).
Les femmes de 20 à 24 ans les plus concernées
Ce sont les jeunes adultes qui ont le plus recours à l'avortement : en 2010, 27 femmes sur 1 000 de 20 à 24 ans ont été concernées. Le taux d'IVG a été le même chez les femmes de moins de 20 ans et chez celles entre 35 et 39 ans : 15 pour 1000. Concernant les mineures, le taux d'avortement est stable depuis plusieurs années et s'élève à un peu au-dessus de 10 pour 1000. Sans surprise, on dénombre moins de pratique d'IVG chez les femmes âgées de 40 à 44 ans, qui n'ont été que 6 pour 1000 à se faire avorter en 2010.
De moins en moins de lieux dédiés
Si le nombre d'avortements en France est stable, ce n'est pas le cas du nombre des établissements de santé qui l'exercent. En 2010, 571 établissements déclaraient une activité d'IVG en France métropolitaine, contre 588 en 2009. Et c'est le secteur privé qui se désinvestit majoritairement de la pratique, qu'il considère comme peu rentable : la part du public est passée de 65 % en 1995 à 70 % en 2005 pour atteindre 77 % depuis 2008.
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