Le soda, meilleur ami du cancer de la prostate ?
La consommation d'un soda par jour chez l'homme augmente le risque de développer un cancer de la prostate. C'est la conclusion d'une étude suédoise, à paraître dans la prochaine édition de l'American Journal of Clinical Nutrition.
Cette étude n'est pas une bonne nouvelle pour les hommes qui aiment le sucre et les féculents. Et donc pour la très grande majorité des hommes ! D'autant qu'entre 1830 et aujourd'hui, la consommation de sucre par personne est passée aux Etats-Unis de 5 kg à 70 kg et en France de 4 kg à 35 kg.
Les habitudes alimentaires de 8 000 hommes
L'étude suédoise a porté sur 8 000 hommes âgés de 45 à 73 ans vivant dans la région de Malmö, qui ont consciencieusement noté ce qu'ils consommaient chaque jour pendant 15 ans.
Ceux qui boivent chaque jour une cannette de 33 centilitres de soda ont au final 40% de risques supplémentaires que les autres d'avoir un cancer grave de la prostate nécessitant un traitement. Par ailleurs, ceux qui ont un régime riche en féculents accroissent de 31% les formes bénignes de cancer. Le risque grimpe à 38% pour ceux qui prennent des petits déjeuners très sucrés.
Le sucre nourrit les cellules cancéreuses
D'autres chercheurs avaient noté que des Chinois et des Japonais qui émigraient aux Etats-Unis, où la consommation de sodas est courante, avaient davantage de cancer de la prostate que leurs compatriotes restés au pays.
En fait, le sucre ne favorise pas seulement le cancer de la prostate. Il participe au développement de la plupart des cellules cancéreuses en leur apportant leur énergie. Quand on ingère du sucre raffiné, dont l'index glycémique est élevé, l'organisme répond en produisant de l'insuline pour l'assimiler. Or, cette production d'insuline s'accompagne d'une émission de l'IGF, une molécule qui stimule le développement de toutes les cellules, même des cancéreuses.
Ceux qui boivent des sodas sans sucre ne sont pas tirés d'affaire pour autant car les édulcorants donnent un signal sucré à l'organisme qui répond de la même façon qu'avec le sucre, en libérant de l'insuline.
La consommation de féculents en grande quantité semble moins grave que celle du sucre. Les féculents possèdent un index glycémique un peu plus faible car ils sont assimilés plus lentement par l'organisme.
Etude de référence : "Soft drinks, aspartame, and the risk of cancer and cardiovascular disease", Am J Clin Nutr 2012 96: 1249-1251; First published online November 7, 2012. doi:10.3945/ajcn.112.051417
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