Quand la vision se dégrade…
En France, 60 000 personnes sont aveugles, c'est-à-dire qu'elles ne voient rien, et près de 2 millions sont malvoyantes, ce qui signifie que leur vision est diminuée de manière importante, voire très importante pour plus de la moitié d'entre elles.
Pourquoi la vision est-elle altérée ?
Un handicap particulièrement gênant, aussi bien dans la vie sociale que professionnelle. Dans le monde, on ne compte pas moins de 253 millions de personnes présentant un déficité visuel (source : Organisation Mondiale de la Santé). Ce nombre ne cesse d'augmenter en raison du vieillissement de la population.
L'Organisation mondiale de la santé qualifie de malvoyant une personne qui, avec des corrections optiques, comme les lunettes, par exemple, a une vision inférieure à 3/10 pour un œil et 1/10 pour l'autre.
De nombreuses maladies peuvent provoquer une déficience visuelle, telle que les affections comme la myopie, l'astigmatisme, l'hypermétropie. Le glaucome, provoqué par une augmentation de la pression dans l'œil, est souvent en cause ; tout comme la Dégénérescence Maculaire Liée à l'Age (DMLA). Une petite région de l'œil, la macula, se détruit petit à petit avec l'âge.
Le diabète modifie les vaisseaux de la rétine, ce qui perturbe la vision. D'autres maladies peuvent aboutir à une chute importante de la vision, la cataracte, par exemple, lorsqu'elle n'est pas traitée. Il s'agit d'un épaississement du cristallin, fréquent chez les personnes âgées.
Le handicap vu de l’intérieur
Les patients atteints par l'une de ces anomalies ont souvent recours à la rééducation.
Celle-ci ne permet pas de recouvrer la vue mais est indispensable permet d'acquérir une plus grande autonomie.
Il y a aussi des aides externes, ce que l'on appelle des aides à la mobilité, pour améliorer sa qualité de vie.
L'âge, premier facteur de risque
D'après l'OMS, 81% des personnes aveugles ou présentant une déficience visuelle de modérée à sévère ont plus de 50 ans. Mais les moins de 15 ans sont aussi une population à risque...
S’adapter pour vivre sans voir
Tout d'abord, il faut adapter son domicile pour pouvoir cuisiner, se laver, se déplacer chez soi en toute sécurité. L'éclairage permet de jouer sur les contrastes et de mettre en valeur les objets importants.
Pour les déplacements extérieurs, la canne blanche a des limites, on avance à "tâtons". Les chiens guides ont des avantages non négligeables, ils redonnent confiance à la personne, en la protégeant des obstacles devant mais aussi ceux qui viennent de côté et d'en haut. Il y a en plus une grande affection qui se noue entre l'animal et son maître.
Autre domaine qui pose problème, la lecture... Pour les malvoyants, dans la presse, seuls les gros titres sont lisibles, il faut donc compenser avec des loupes, pour bien voir les détails, et des lunettes, pour une bonne vue d'ensemble.
Les nouvelles technologies facilitent elles aussi la vie quotidienne, grâce aux vidéo-agrandisseurs, un système de caméra reliée à un écran qui permet d'agrandir des documents ou des photos...
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