Ritaline® : un médicament sous surveillance
La Ritaline®, ce médicament prescrit aux enfants souffrant de trouble de l'attention et d'hyperactivité, est surveillée de près. Un débat entoure ce médicament depuis quelque temps. Est-il bien utilisé ? Est-il trop prescrit ? L'Agence du médicament met en place des mesures de pharmacovigilance pour mieux encadrer l'utilisation de ce médicament.
Le débat récurrent sur la surprescription de la Ritaline® a rebondi ces dernières semaines après la publication dans la presse d'une enquête montrant que le nombre de boîtes vendues en France avait augmenté de 60% en cinq ans.
L'ANSM, l'Agence du médicament rappelle dans un communiqué que ce médicament doit être prescrit selon des conditions très particulières et administré avec vigilance. Des mesures de pharmacovigilance et d'addictologie sont mises en place car il n'est pas dénué d'effets secondaires. Il peut avoir des conséquences néfastes sur le plan neuropsychiatrique, comme des tics moteurs ou de l'anxiété, sur le système vasculaire et le cœur, et entraîner des retards de croissance. Sa prescription initiale ainsi que le renouvellement annuel doivent être faits après diagnostic formalisé par des spécialistes ou dans des services hospitaliers spécialisés en psychiatrie, neurologie ou pédiatrie.
Or, le rapport indique qu'environ 10% des prescriptions sont faites par des médecins généralistes exerçant en libéral.
Un suivi étroit et un code de bonne prescription
L'Agence du médicament va donc suivre étroitement l'usage de ce médicament, rappeler aux professionnels de santé ses modalités de prescription et de suivi, ainsi que la surveillance requise (prise régulière de la tension artérielle, de la fréquence cardiaque, du poids et de la taille, de l'humeur et du comportement). L'Agence met aussi à disposition des parents une brochure d'informations.
Pour rappel, sa molécule psychostimulante, le méthylphénidate, est destinée aux enfants de plus de 6 ans souffrant de TDAH, trouble de déficit de l'attention et hyperactivité. Il doit être prescrit seulement quand d'autres prises en charge éducatives et psychologiques ont échoué. En France, on estime que 5% des enfants et 3% des adolescents souffrent de ce trouble.
Cette brochure est disponible sur le site de l'ANSM ou auprès de l'association HyperSupers - TDAH France.
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