Après un infarctus, l'angoisse de la récidive
Le choc émotionnel causé par une crise cardiaque peut entraîner une récidive chez un patient sur huit, selon une étude de la Columbia University Medical Center, publiée le 20 juin 2012, dans PLoS One. Après un malaise cardiaque, certains patients sont submergés par l'angoisse de refaire une crise, et peuvent développer un réel stress post-traumatique.
Les symptômes de stress post-traumatiques affectent généralement les anciens combattants ou les victimes d'agressions violentes, mais ils peuvent également survenir chez les patients ayant vécu le traumatisme d'un accident cardiaque. Ils vivent alors avec une appréhension constante par rapport à leur corps, sont paniqués à chaque fois que le rythme cardiaque varie, même légèrement, ou qu'ils ressentent une sensation de malaise dans la poitrine.
Les chercheurs de la Columbia University Medical Center ont combiné les résultats de 24 études sur le stress post-traumatique regroupant un effectif de 2 383 patients cardiaques. Selon eux 12 % d'entre eux développeraient ces troubles anxieux. Autrement dit en France, où le nombre de crises cardiaques est d'environ 136 000 par an, près de 16 320 personnes seraient concernées, selon cette même étude.
Les chercheurs ont établi que le stress double les risques de faire une seconde crise cardiaque dans les 3 ans suivant la première par rapport aux personnes ne souffrant pas de ces troubles, la gravité de la crise cardiaque n'étant pas un facteur de risque de survenue du stress post-traumatique.
Ils reconnaissent qu'une étude complémentaire spécifiquement dédiée aux liens existants entre les malaises cardiaques et le stress post-traumatique est nécessaire pour établir un réel plan d'action pour lutter contre ce type d'angoisse. En premier lieu, l'environnement hospitalier qui est l'un des facteurs de stress les plus importants.
Source : "Posttraumatic Stress Disorder Prevalence and Risk of Recurrence in Acute Coronary Syndrome Patients: A Meta-analytic Review", le 20 juin 2012, PLoS One. Doi:10.1371/journal.pone.0038915
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