Consommation d’antibiotique : diminution irrégulière
Alors que le plan pluriannuel du ministère de la santé voudrait réduire la consommation d’antibiotiques de 25 % d’ici à 2016 par rapport à la consommation en 2000, la tendance semble plutôt à l’augmentation.
Selon un rapport de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm), la consommation d’antibiotiques a diminué de 13,5 % entre 2001 et 2011. Cependant, entre 2000 et 2010, la baisse était de 16 %. Nous sommes donc dans une période de regain d’intérêt pour ces médicaments.
Le problème, c’est qu’ils sont trop souvent victimes de mésusage. Ceci a une conséquence directe sur leur efficacité car la résistance aux antibiotiques ne cesse de s’accroître.
Selon le rapport de l’Ansm, 150 millions de boîtes ont été vendues en 2010, dont 130 millions sur prescriptions libérales. Il note toutefois des disparités en fonction de l’âge, du sexe ainsi que de la situation géographique. En effet, les femmes, les personnes âgées de plus de 64 ans et les personnes vivant dans les régions du nord de la France ont plus tendance à prendre des antibiotiques.
L'ANSM renouvèle donc ses recommandations et invite les médecins à prescrire des traitements alternatifs lorsque cela est possible.
En savoir plus
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Dix ans d’évolution des consommations d’antibiotiques en France [2000 - 2010], Ansm le 26 juillet 2012.
- Sur Le point.fr
-"Consommation d'antibiotiques : on doit (encore) faire mieux !", par Anne Jeanblanc, le 30 juillet 2012