Irradiés de Toulouse : le juge ordonne un non-lieu
Lundi 7 octobre 2013, le juge d'instruction parisien chargé du dossier des irradiés de Toulouse a ordonné le non-lieu. Entre 2006 et 2007, 145 patients du CHU de Toulouse-Rangeuil ont été victimes de surexposition lors d'un traitement par radiothérapie. L'avocat des victimes a annoncé qu'il avait fait appel de cette décision.
Entre avril 2006 et avril 2009, 145 patients de l'hôpital Rangeuil de Toulouse, traités pour des tumeurs cérébrales cancéreuses ou bénignes par radiothérapie, ont reçu des surdoses de radiations à cause du mauvais étalonnage d'un appareil.
Le juge d'instruction au pôle Santé du tribunal de grande instance de Paris a ordonné un non-lieu dans cette affaire, lundi 7 octobre 2013, indiquant qu'aucune faute pénale ne pouvait être imputée à l'hôpital.
Odile Guillouet, la présidente de l'association SOS Irradiés 31, a fait part de sa "colère". Le juge "ne retient aucune faute pénale alors que, pour reprendre ses termes, il admet que la radio chirurgie en 2006 est une profession en quête de guide de bonne pratique", a expliqué la présidente de l'association qui représente 80 des 145 patients. "Comment une telle incohérence est-elle possible, certains médecins sont-ils devenus des apprentis sorciers qui testent leurs machines directement sur les patients sans leur consentement ?", se demande-t-elle.
L'avocat des victimes, Me Christophe Leguevaques, a déclaré à l'AFP qu'il avait fait appel de cette décision auprès de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris. "Dans ce dossier, depuis trois ans, le juge est de parti pris", a-t-il accusé dans un communiqué. "Devant la cour d'appel, nous insisterons notamment sur l'impossibilité d'utiliser un dispositif médical qui n'était pas complètement installé et pour lequel le personnel se formait directement sur les malades".
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