IVG : la notion de ''détresse'' supprimée
Près de 40 ans après son adoption, la loi Veil prend une nouvelle forme. L'Assemblée nationale a adopté en première lecture mardi 21 janvier un article controversé confortant le droit à l'IVG. Dans le texte original, seule une femme enceinte "dans une situation de détresse" pouvait recourir à une interruption volontaire de grossesse. Une formulation qui a été jugée "obsolète" par les socialistes, les écologistes et les communistes.
La ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem a souligné que "l'IVG est un droit à part entière et pas une simple tolérance assortie de condition".
Les partis de gauche ont clamé le droit des femmes à disposer librement de leur corps et dénoncé tout diktat d'un "ordre moral".
Les parlementaires de droite ont, de leur côté, critiqué une "modification dogmatique" remettant en cause "l'équilibre" de la loi Veil et conduisant à une "banalisation de l'avortement".
Le président du groupe UMP, Christian Jacob, a affirmé que "jamais la notion de détresse n'a empêché une femme d'avoir accès à l'IVG". Des élues de son groupe ont, pour leur part, défendu la disparition de la notion de "détresse" : "Dénier aux femmes la capacité de décider serait un recul juridique et une défaite de la pensée", a ainsi rétorqué Nicole Ameline, ancienne ministre de la Parité. "[Si la France] ne sert pas la cause du droit des femmes, elle trahira sa tradition".
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