L'addiction aux jeux est-elle comparable aux autres addictions ?
L'addiction aux jeux est-elle comparable aux autres, étant donné qu'on n'absorbe aucune substance ?
Les réponses du Dr Marc Valleur, psychiatre spécialiste des addictions à l'hôpital Marmottan (Paris) :
"Quand ils arrêtent, un certain nombre de joueurs se sentent mal. Ils sont nerveux, ont des insomnies, et ils sont en proie à des impulsions irrésistibles à aller rejouer. C'est ce que l'on appelle le craving qui est le même pour le jeu que pour les autres excitants comme la cocaïne, les amphétamines. Les personnes qui sont à la fois toxicomanes et joueurs excessifs comparent tous le jeu à un excitant.
"Les jeux de sensation, les machines à sous, le Rapido, le "course par course" du PMU et le poker sont des jeux de sensation, c'est-à-dire des décharges d'adrénaline très fréquentes et répétées. Plusieurs fois par minute, on ressent des sensations extrêmement fortes. Ces décharges suffisent à décupler les systèmes cérébraux, le système de récompense intervenant en fin de course. L'addiction aux jeux fonctionne comme une drogue, d'où la possibilité d'une dépendance qui est tout à fait comparable. Au niveau des traitements, les stratégies thérapeutiques sont les mêmes."
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Dossier :
Questions/réponses :
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Pour le sevrage de la dépendance aux jeux, doit-on hospitaliser les patients ?
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La spéculation boursière n'est-elle pas la plus grande des addictions aux jeux ?
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* Les réponses du Dr Marc Valleur, psychiatre spécialiste des addictions à l'hôpital Marmottan (Paris)