La couleur dans la peau
Noir, blanc, jaune ou rouge… Comment la peau trouve sa couleur ? D’où viennent les différences de pigmentation ? Quelles sont les maladies qui dépigmentent la peau ? Pourquoi la peau des bébés changent dans les quelques jours suivant la naissance ?
Noir, café au lait, blanc ou jaune... La peau peut revêtir des couleurs variées. Contrairement aux idées reçues, il n'existe pas seulement trois couleurs mais bien au contraire une gradation continue du blanc au marron foncé, en passant par des teintes plus rosées ou cuivrées.
Cette diversité est liée à la présence de mélanine, le pigment qui colore la peau, dont on possède tous quelques grammes. La peau est constituée de trois couches : l'épiderme, faite de cellules, la plus superficielle ; le derme, riche en fibres élastiques, et l'hypoderme, la couche la plus profonde, qui contient également un tissu graisseux.
C'est l'épithélium qui donne sa couleur à la peau, et plus précisément, certaines cellules, les mélanocytes. Ils produisent de la mélanine qui est composée de plusieurs pigments et leur nombre est variable en fonction de la localisation (il y en a plus sur le visage que sur le corps) mais identique d'une population à une autre. C'est la qualité et la quantité de pigments contenus dans les cellules qui déterminent la couleur.
Une peau de type africain a environ huit à dix fois plus de pigments qu'une peau de type européen et le type asiatique cinq fois plus.
Pourquoi la couleur de peau des bébés change-t-elle ?
Dans certains cas, la couleur de peau des bébés change dans leurs premiers jours. Il arrive par exemple que des enfants naissent avec une peau claire en ayant deux parents noirs. La couleur de peau définitive n'apparaît en effet pas toujours à la naissance.
Progressivement, en quelques mois, la couleur de la peau des bébés fonce. Elle s'intensifie en effet dès lors que les pigments colorés se font plus nombreux dans l'épiderme. Et pour connaître la couleur définitive des bébés, les pédiatres ont une astuce : regarder les organes génitaux, les mamelons, les lobules des oreilles et les zones autour de l'ongle, qui peuvent être plus foncés que le reste du corps dès la naissance.
Le vitiligo, une maladie de la pigmentation
Il existe des maladies de la pigmentation, comme le vitiligo, qui touche plus d'un million de personnes en France. C'est une dépigmentation partielle ou totale de la peau, qui peut survenir chez n'importe qui, à n'importe quel âge et dans toutes les ethnies. Des taches blanches apparaissent du jour au lendemain, sur le visage, les pieds, les mains et les articulations.
Dans le vitiligo, les mélanocytes disparaissent et il n'y a plus assez de mélanine dans l'épiderme. L'impact psychologique est très important, puisqu'il est visible et que les traitements restent limités. Dans certains cas, une greffe de peau est envisageable, sinon les personnes doivent apprendre à vivre avec leur maladie, éventuellement en maquillant les taches plus claires.
L’albinisme, une absence de pigmentation
Autre maladie, l'albinisme est une affection héréditaire qui touche environ trente nouveau-nés chaque année.
Les albinos ne parviennent pas à synthétiser correctement la mélanine. Il y a deux formes principales : une, où la dépigmentation touche uniquement les yeux ; l'autre, où elle touche les yeux mais aussi la peau et les cheveux.
Dans ce cas-là, la peau est très claire, les cheveux sont blancs ou blonds très pâle. Les iris, la partie colorée des yeux, sont gris ou bleus. La pupille, le point noir au centre de l'œil, a des reflets rouges.
La peau et les yeux sont très fragiles et supportent mal le soleil, du coup les risques de cancers de la peau et de cécité sont importants.