La maternité de Dourdan doit fermer
A la suite de la déclaration, fin septembre, de la mort d'un nouveau-né, l'agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France suspend l'activité de la maternité de Dourdan (Essonne) à partir du lundi 21 octobre 2013.
Dans un communiqué daté du 18 octobre, le directeur général de l’ARS explique "[avoir pris] la décision de suspendre l'autorisation d'exercer l'activité d'obstétrique de type 1 du centre hospitalier Sud Essonne sur le site de Dourdan".
Suite au décès d'un nouveau-né déclaré le 25 septembre à l'ARS et à l'analyse du contexte, l’agence a conclu que "les conditions [n’étaient] pas réunies pour assurer la qualité et la sécurité de la prise en charge des parturientes et des nouveau-nés".
L’objectif de la suspension est de "laisser le temps à l'établissement de s'organiser".
Pouvoir prendre en charge les pathologies lourdes
Le nourrisson, décédé trois semaines après sa naissance, avait une "pathologie lourde", "extrêmement grave", a précisé le président du centre hospitalier de Dourdan, Franck Marlin.
L'inspection menée par l'ARS portait sur "la vérification des conditions de prise en charge lors de l'accouchement de ce nouveau-né, sur la vérification du statut du personnel médical et sur l'application de la réglementation concernant l'activité de gynécologie-obstétrique".
Or, selon l’ARS, certaines dispositions réglementaires "concernant notamment l'organisation du personnel [et] l'utilisation de locaux [adaptés]" n’auraient pas été respectées au moment du décès du nouveau-né, "et ne l'étaient pas au moment de l'inspection".
Le protocole prévoit la présence "d'au moins une sage-femme lors d'un accouchement et d'une autre personne pour le reste des activités": or, "ce jour-là, la sage-femme était seule", a précisé une source hospitalière.
Par ailleurs, "un certain nombre de protocoles organisant la prise en charge des parturientes au sein de la maternité et lors des situations d'urgence n'étaient pas effectifs", rapporte le communiqué.
L’activité de la maternité "pourra reprendre si l'établissement prend toutes les dispositions nécessaires pour remédier aux manquements et indique les mesures correctrices mises en œuvre." Selon le président du centre hospitalier, la suspension d’activité devrait durer "au moins un mois".
L'organisation des accouchements sera assurée au sein d'autres maternités "garantissant toutes les mesures de sécurité et de qualité des prises en charge", conclut l'ARS. Le suivi des femmes ayant déjà accouché et les consultations de gynécologie "continueront à être assurés".
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