Le frottis, c'est tous les trois ans !
Alors que 40% des femmes ne font pas de frottis régulièrement, l'Institut National du Cancer lance un spot radio pour sensibiliser au dépistage du cancer du col de l'utérus. Un seul mot d'ordre : entre 25 et 65 ans, un frottis tous les trois ans !
"Un frottis tous les trois ans, vous avez tout compris !". Le message de la campagne pour le dépistage du cancer du col de l'utérus est clair : grâce au frottis, mieux vaut prévenir que guérir. Avec ces spots radio, l'Institut National du Cancer rappelle que réaliser régulièrement des frottis évite 90% des cancers du col de l'utérus. "Si toutes les femmes entre 25 et 65 ans faisaient un frottis tous les 3 ans, ce cancer n'existerait presque plus" explique la campagne. Diffusé à la radio du 11 au 28 janvier, le message est porté par les voix des animatrices Sophie Davant et Karine Ferri.
Un acte important
Si 90% des femmes se font dépister par leur gynécologue, ce n'est pas le seul praticien à pouvoir effectuer un frottis… Généralistes et sages-femmes sont aussi habilités à réaliser cet acte. En prélevant quelques cellules du col, ces médecins peuvent détecter en amont des lésions, afin qu'elles ne se transforment pas en cancers. Un geste important car le cancer du col est une maladie silencieuse, sans aucun symptôme préalable.
Le frottis détecte également la présence de papillomavirus, infection responsable de 70% des cancers du col. Les femmes vaccinées contre ce virus ne doivent pourtant pas abandonner le frottis, ce vaccin ne protégeant que contre deux souches du papillomavirus.
Toutes les femmes sont touchées
Chaque femme doit être sensibilisée au frottis, rappelle l'INCa. Les femmes de plus de 50 ans sont particulièrement à la traîne en matière de dépistage. Elles ne sont que la moitié à effectuer régulièrement un frottis. Même en l'absence de rapports sexuels, l'examen doit être réalisé.
Les lacunes de dépistage concernent aussi particulièrement les jeunes femmes, ainsi que les femmes habitant dans les DOM-TOM. En cause : le manque de suivi gynécologique… En France, le cancer du col de l'utérus tue chaque année 1.000 femmes.