Le toucher vaginal : un acte inutile ?
En France, le toucher vaginal fait partie de l'examen gynécologique de routine. Pourtant, dans une analyse publiée en juin 2014, l'American College of Physicians qui regroupe plus de 200.000 praticiens, affirme que cette examen clinique ne permet pas de diminuer la mortalité du cancer de l'ovaire par un dépistage précoce. Au contraire, il serait facteur de stress, d'inconfort, et d'examens supplémentaires.
Avec le spéculum et le frottis, le toucher vaginal fait partie de l'examen clinique de référence lors d'une consultation gynécologique. Il permet de palper les organes pelviens de la patiente, qui ne sont pas accessibles autrement, et de détecter d'éventuelles anomalies.
En revanche, sans symptôme spécifique, le cancer de l'ovaire reste difficile à détecter. La tumeur n'est souvent pas palpable lors de l'examen. Les gynécologues se sentent bien démunis face à cette maladie, découverte le plus souvent à un stade avancé. Et pour cela, le toucher vaginal n'est pas d'un grand secours.
Faut-il pour autant remettre en cause cet examen lors du contrôle gynécologique ? Pour les médecins que nous avons interviewés, la réponse est unanime. Même s'il dépiste peu de maladies graves, le toucher vaginal garde son utilité. Il permet, par exemple, de découvrir des pathologies bénignes et parfois génantes.
Enfin, c'est avec l'ensemble des indices collectés, lors de l'interrogatoire, de l'examen clinique, de l'éventuelle échographie ou des analyses, que le gynécologue peut découvrir une pathologie. Le toucher vaginal contribuent pour une part, à établir le diagnostic.
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