Médicaments au volant : attention danger !

La Sécurité routière et le Conseil national de l'Ordre des pharmaciens (Cespharm) s'associent pour proposer aux professionnels de santé des nouvelles affiches sur les capacités nécessaires à la conduite et les facteurs qui peuvent les altérer. L'usage de certains médicaments est en particulier visé. La sécurité routière s'adresse au grand public et pas seulement aux seniors qui ne représentent que 10% des conducteurs tués en 2012, selon l'Observatoire national interministériel de sécurité routière.

La rédaction d'Allo Docteurs
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La sécurité au volant commence chez le pharmacien, c’est le message de la nouvelle campagne de prévention de la Sécurité routière
La sécurité au volant commence chez le pharmacien, c’est le message de la nouvelle campagne de prévention de la Sécurité routière
Pictogrammes sur les boîtes de médicaments
Pictogrammes sur les boîtes de médicaments

Des affiches pour sensibiliser le grand public

La mortalité sur les routes a été divisée par quatre depuis la création de la Sécurité routière, il y a 40 ans. Les campagnes de sensibilisation ont fortement contribué à une baisse de la mortalité des automobilistes entre 2011 et 2012.

Pour poursuivre son combat, la Sécurité routière en collaboration avec le Conseil national de l'Ordre des pharmaciens (Cespharm) vient de publier deux affiches distribuées aux pharmaciens et aux médecins, destinées aux usagers.

Un feu tricolore en "position orange" est illustré sur le premier poster avec comme slogan "Santé et conduite : certains signaux doivent vous faire réfléchir".

Les accidents de la route ne concernent pas que les séniors

Il serait illusoire de penser que seuls les séniors sont responsables d'accidents de la route. Les 75 ans et plus ne représentent que 10% des conducteurs tués en 2012, selon l'Observatoire interministériel de la sécurité routière, soit 153 personnes sur 1.352 conducteurs tués, avec une baisse de 8,4% par rapport à 2011.

Il ne faut pas pour autant négliger les risques de la conduite liée à la sénescence, car les capacités nécessaires à la conduite s'altèrent inévitablement avec l'âge : baisse de la vision, troubles auditifs ou apparition de vertiges.

Le Pr Jean-François Caillard, président du conseil médical de l'association Prévention Routière, propose sur le site de l'association, des conseils destinés aux séniors pour conduire le plus longtemps possible en toute sécurité, des précautions à prendre avant de conduire et des conseils pour savoir ce qu'il faut faire en cas de capacités amoindries.

Des capacités physiques nécessaires pour une conduite optimale

Pour toucher l'ensemble de la population générale, la Sécurité routière a fait figurer sur sa deuxième affiche des logos qui correspondent aux facteurs altérant les capacités nécessaires à une bonne conduite, avec comme slogan : "Santé et conduite, prenez le temps d'en parler avant de prendre le volant".

Parmi ces logos, on peut apercevoir des images illustrant des médicaments, une consommation d'alcool et de drogues, des troubles de la vue, des vertiges ou encore des pertes de mémoire. En effet, pour conduire, des capacités physiques et physiologiques sont indispensables : parmi elles, une concentration optimale, des réflexes, de bonnes capacités de perception et d'analyse.

Afin de diffuser sa campagne, la Sécurité routière a ciblé les pharmaciens et les médecins, professionnels de santé en première ligne pour sensibiliser le grand public. Elle rappelle l'intérêt de porter une attention toute particulière aux pictogrammes sur les boîtes de médicaments représentant les risques pour la conduite.

Sources :
Santé et conduite: certains signaux doivent vous faire réfléchir. Sécurité routière. 13 Janvier 2014.
Santé et conduite chez les séniors. Association Prévention Routière.
Le bilan 2012 de la sécurité routière en France. Observatoire national interministériel de sécurité routière.

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Les pictogrammes sur les médicaments sont classés selon le niveau d'influence du médicament sur la capacité à conduire.

Pour les médicaments de niveau 1, le risque est faible et dépend de l'individu.

Ceux de niveau 2, des effets négatifs sur la conduite sont présents chez quasi tous les individus.

Avec les médicaments de niveau 3, la conduite est systématiquement dangereuse.

En savoir plus :

Médicaments et conduite automobile (PDF), Ansm, mars 2009