Pharmacies en ligne : une réglementation plus souple
Dans un rapport sur les professions réglementées, remis au gouvernement le 3 novembre, le député PS du Finistère, Richard Ferrand, préconise d'assouplir les règles de vente de médicaments sans ordonnance sur Internet. L'objectif est de développer un marché qui peine à décoller en France.
Sans remettre en cause le monopole des pharmaciens en matière de délivrance et de vente des médicaments, le rapport préconise de "supprimer l'adossement obligatoire de la vente à distance d'une pharmacie physique", avec possibilité, notamment pour les groupements d'officines d'entrer dans le jeu.
L'un des objectifs est de développer la vente de médicaments sans ordonnance en ligne, encore très peu développée en France.
Une enquête IFOP estime que seuls 4% des Français ont déjà acheté des médicaments sur Internet. Deux ans après l'autorisation, 202 pharmacies ont lancé leur propre site. Mais selon l'Ordre national des pharmaciens, Internet ne doit en aucun cas se substituer au rôle premier du pharmacien : "N'importe qui ne peut pas vendre des médicaments sur Internet. Il faut absolument que l'internaute puisse se référer à un pharmacien qui est responsable et s'il a besoin de savoir quelque chose, il doit pouvoir l'appeler", estime Isabelle Adenot, présidente de l'Ordre national des pharmaciens.
Certains Etats membres de l'Unions européenne, comme le Royaume-Uni, ont déjà autorisé la création de sites dits "pure player", dont l'activité de vente de médicaments s'exerce hors de toute officine.
VOIR AUSSI :
- Les pharmaciens pourront vendre certains médicaments sur Internet
- Médicaments : des pharmacies en ligne qui font débat
- Les pharmaciens : des commerçants comme les autres ?
- Médicaments sur Internet : faut-il s'inquiéter ?
- Feu vert élargi pour la vente en ligne de médicaments
- Médicaments : halte aux réseaux parallèles
- Pharmacie : Leclerc repart en campagne