Pour un fœtus en bonne santé, mieux vaut bien manger
Sur le site de la revue Archives of Pediatrics, des scientifiques américains révèlent que l'alimentation maternelle joue un rôle dans le risque de malformations fœtales.
Dis-moi ce que tu manges, je te dirai comment va bébé. C'est ce qu'ont cherché à démontrer l'équipe de Suzan Carmichael, de l'Université de Stanford (Etats-Unis). Pour y parvenir, les chercheurs ont sélectionné deux catégories de femmes. Les premières sont les mamans ayant accouché d'un nouveau-né en bonne santé et les secondes celles dont le bébé est né avec une malformation. Sont ainsi recencées les cas de fente labio-palatine (bec-de-lièvre) et les spina bifida, malformation de la moelle épinière responsable de paralysies des jambes et d'incontinences.
Dans ces deux cas de figure, l'équipe de chercheurs a comparé le régime alimentaire des femmes dans les mois précédant la conception de l'enfant. Et ce à partir de deux indices : le "score Méditerranée", ou MDS et l'index de qualité alimentaire, ou DQI.
Le score Méditerranée calcule la conformité aux principes de l'alimentation méditerranéenne. Pour chaque catégorie d'aliments, un score de 0 ou 1 est attribué selon que la consommation se situe d'un côté ou de l'autre de la valeur médiane. Les aliments bénéfiques (fruits, légumes, légumineuses, poissons), ceux présumés néfastes (viande et produits laitiers), l'alcool sont ainsi étudiés. Pour l'alcool par exemple, un score de 1 est attribué à une consommation faible à modérée, supérieure à 0 mais inférieure à 30 g par jour, alors qu'un "0" correspond à une consommation nulle ou atteignant 30 g et plus. A la fin, plus le score total est élevé (maximum 9), plus l'alimentation peut être qualifiée de méditerranéenne.
L'index de qualité alimentaire ou DQI évalue lui la variété, la qualité, l'équilibre et la quantité des aliments.
Le résultat de l'étude est clair : l'augmentation de la qualité alimentaire évaluée par l'un ou l'autre de ces index est associée à une réduction des deux malformations étudiées. Autrement dit : mieux on mange, moins le foetus risque de présenter des malformations.
Régime méditerranéen et acide folique
Mais que signifie mieux manger ? En tête de liste des chercheurs figure le régime méditerranéen, riche en légumes, en huile d'olive et pauvre en matières grasses animales et en sucres rapides.
On sait aussi qu'une alimentation enrichie en vitamines B9 ou acide folique divise par deux le risque d'enfanter un bébé atteint d'une anencéphalie (absence de cerveau). C'est en 2007 que des chercheurs canadiens ont comparé dans plusieurs provinces du pays le nombre de naissances de bébés présentant un spina bifida avant et après que la supplémentation en vitamine B9 eut été rendue obligatoire (en 1998). De 1,59 anomalies pour 1000 naissances avant 1998, le nombre est passé à 0,86 pour 1000 après cette date.
Pour un bébé en bonne santé, on ne le répètera jamais assez, optez pour des menus équilibrés...
Source : AFP, Archives of Pediatrics
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- Le Figaro.fr
- "Malformations fœtales : le rôle de l'alimentation maternelle", par Martine Perez, le 5 octobre 2011. - Archives of Pediatrics