Prématurité : quand les médecins doivent décider
60.000 bébés prématurés naissent chaque année en France, soit environ 7% des naissances. Et dans près de la moitié des cas, la prématurité est "induite" par les équipes médicales car la poursuite de la grossesse met en danger la santé de la mère ou du fœtus.
En moyenne, 60% des accouchements prématurés sont d'origine spontanée et 40% induits par les médecins. Cette naissance anticipée est envisagée lorsque la grossesse met en danger la survie du bébé ou de la mère. Pour le fœtus, le risque le plus important est le retard de croissance intra-utérin.
"Généralement, c'est parce que le placenta ne fonctionne pas bien. Il peut y avoir différentes causes, en particulier l'hypertension qui fait que le bébé ne grossit pas suffisamment", explique le Dr Camille Le Rey, gynécologue-obstétricien à la Maternité Port-Royal, à Paris (AP/HP). Le tabagisme peut également favoriser un retard de croissance. Si ce retard est trop important ou que la croissance s'arrête, il faut faire naître le bébé avant terme pour améliorer ses chances de survie.
La vie de la mère peut être en danger dans le cas d'une pré-éclampsie, une hypertension de la grossesse liée au placenta. "La mère peut avoir des complications de cette pathologie au niveau du foie, des reins ou encore des troubles de la coagulation ou des convulsions. Lorsque ces complications sont sévères, la balance bénéfices/risques peut être en faveur de la prématurité induite pour éviter les complications maternelles", affirme le Dr Camille Le Ray.
L'âge et l'obésité font également partie des facteurs de risque. Une meilleure prévention en amont permettrait de diminuer le nombre de naissances prématurées. Selon une enquête de la Fondation PremUp, seule une femme sur dix consulte un médecin avant d'arrêter sa contraception en vue d'une grossesse.
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