Souriez, vous êtes stressé !
Deux psychologues de l’Université du Kansas, Etats-Unis, ont montré que sourire, même en se forçant, diminuait le rythme cardiaque en situation de stress. Leurs résultats ont été publiés dans la revue Psychological Science le 30 juillet 2012.
Tara Kraft et Sarah Pressman, les deux auteurs de l’étude ont d’abord défini deux types de sourires : le sourire standard, qui n’utilise que les muscles de la bouche, et le sourire véritable, ou de Duchenne, qui utilise non seulement les muscles de la bouche, mais aussi ceux des yeux.
Elles ont ensuite soumis 169 étudiants a une expérience pour savoir si les différents types de sourire et la conscience du sourire affectaient les capacités de récupération à la suite d’une situation stressante, en mesurant leur fréquence cardiaque.
Les cobayes devaient soit reproduire un motif présenté dans un miroir avec leur main non dominante, soit plonger une main dans une bassine d’eau glacée. Ceci en tenant une baguette dans la bouche de façon à avoir une expression neutre, un sourire standard ou un sourire véritable. Les psychologues ont alors divisé les étudiants en trois groupes : un groupe qui ne devait pas sourire, un groupe obligé de produire un sourire véritable ou standard et un groupe sans indication.
Les étudiants du groupe « sourire forcé » et les étudiants ayant souri dans le groupe sans indication avaient une fréquence cardiaque moins élevée que ceux du groupe « expression neutre ».
Les auteurs de l’étude estiment donc que le sourire, qu’il soit volontaire ou non, standard ou véritable, aide à réduire l’intensité de la réponse au stress, produite dans l’organisme.
Mais dans une situation de stress plus intense, pas sûr que d’aborder les choses avec le sourire suffise à traverser l’épreuve calmement…
Source : "Grin and Bear It! Smiling Facilitates Stress Recovery", Psychological Science, le 30 juillet 2012.
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