Un marqueur sanguin pour détecter la dépression
Et si une simple analyse de sang permettait de détecter une prédisposition à la dépression ? C’est ce qu’a mis en évidence, chez le rat, une équipe de chercheurs français de l’hôpital La Pitié-Salpêtrière, à Paris.
L’étude, menée chez le rat, a isolé un marqueur sanguin qui permettrait de détecter les individus qui seraient plus vulnérables à la dépression, après un premier traumatisme.
L'étude a été menée de la façon suivante : deux cents rats ont été confrontés à un premier épisode stressant. Puis à un second. La moitié d’entre eux n’ont pas eu de réaction particulière. En revanche, l’autre moitié a montré des réactions proches des symptômes dépressifs : perte du plaisir, prise de poids, résignation...
Chez ces rats plus sensibles au stress, les chercheurs ont remarqué dans leur sang une baisse du taux de BDNF , soit "brain-derivied neurotrophic factor", une molécule produite par les neurones du cerveau. Ils ont aussi observé une modification de la structure des neurones dans certaines régions du cerveau, comme par exemple dans l’hippocampe.
Ces résultats chez le rat pourraient à terme apporter des indices précieux dans la prévention de la dépression chez l’homme. Et permettre de reconnaître les personnes les plus vulnérables parmi les victimes d’une catastrophe, d’un accident ou parmi les soldats qui reviennent du front…
L’objectif : proposer à ces personnes une thérapie précoce pour prévenir l’apparition de la maladie et éviter son enracinement.
Source : "Vulnerability to Depression : From Brain Neuroplasticity to Identification of Biomarkers", The Journal of Neuroscience et CNRS
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