Ces médicaments qui font tomber les cheveux
Les chimiothérapies ne sont pas les seuls traitements qui entraînent une chute de cheveux. Temporaire ou définitive, celle-ci n’est pas sans conséquences psychologiques, et les médecins devraient aider leurs patients à l'anticiper, insiste la revue Prescrire dans son numéro de janvier 2016.
Les chutes de cheveux peuvent être la conséquence de nombreuses pathologies, rappelle la revue Prescrire dans son numéro de janvier 2016 : maladies auto-immunes, infections, inflammations, troubles hormonaux, carences alimentaires, traumatismes physiques ou émotionnels, tumeurs, exposition à des substances toxiques... et même à la prise de médicaments.
Si elles sont "le plus souvent réversibles à l'arrêt du médicament", elles n'en sont pas moins préoccupantes pour le malade. Le problème est bien connu dans le cas des traitements anticancéreux, et la dimension psychologique de cette perte est de mieux en mieux prise en compte en France, tout au moins auprès de la population féminine.
Mais "de nombreux autres médicaments causent des chutes de cheveux", rappelle le mensuel médical. Trois classes de médicaments sont particulièrement concernées :
- les interférons, "[qui] exposent souvent à des chutes de cheveux modérées et réversibles, à l'origine de chutes de cheveux diffuses ou en plaques arrondies" ;
- certains antifongiques, "[qui] exposent à des chutes de cheveux réversibles, surtout en cas de traitement prolongé et à fortes doses" ;
- de nombreux immunodépresseurs, ainsi que le lithium.
Parmi les autres médicaments susceptibles de provoquer, "dans une moindre mesure", une alopécie, Prescrire mentionne :
- les traitements hormonaux ;
- la vitamine A et les rétinoïdes ;
- certains médicaments cardiovasculaires, antidépresseurs, anti-infectieux, anticoagulants, etc.
Cet effet secondaire indésirable étant souvent bien identifié, la revue invite les professionnels de santé à "aider le patient à [s'y] préparer".