Que faire de mes médicaments pendant la canicule ?
Certains traitements sont susceptibles d’altérer l’adaptation de l’organisme à la chaleur, prévient l’Agence du médicament.
La température à Paris atteint les 42 degrés, et l’Hexagone connaît des records historiques de températures. Aussi le gouvernement a-t-il activé le niveau 4 du plan national canicule, la mobilisation maximale. Dans ce contexte, il est impératif de savoir quels traitements ont un impact sur la régulation de la température corporelle. Ce 25 juillet, l’Agence nationale du médicament (ANSM) appelle à la prudence.
Certains traitements susceptibles d’aggraver la déshydratation
"Les médicaments à prendre en considération sont ceux susceptibles d’aggraver un syndrome d’épuisement-déshydratation ou un coup de chaleur", explique l’ANSM. Autrement dit, pour une personne suivant un traitement pouvant entraîner des troubles de l’hydratation, une altération de la fonction rénale ou une perturbation de la thermorégulation centrale ou périphérique, entre autres, la vigilance est de mise. Un dialogue avec le médecin doit être entamé.
L’ANSM rappelle qu’il n’est pas question d’envisager d’emblée un arrêt brutal ou même une diminution du traitement, mais que les professionnels de santé doivent impérativement évaluer l’état de leurs patients et réévaluer l’intérêt de leurs médicaments en conséquence. "Évitez la prescription d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (aspirine, AINS classiques, inhibiteurs de la COX-2), particulièrement néphrotoxiques en cas de déshydratation" ajoute l’ANSM.
L’agence indique de plus que le paracétamol est à proscrire en cas de fièvre, car il est inefficace pour traiter le coup de chaleur et peut aggraver une éventuelle atteinte hépatique. Enfin, de manière générale, l’agence conseille de ne prendre aucun médicament sans avis médical, même sans ordonnance. Mais rassurez-vous : une baisse des températures est prévue dès le 26 juillet.