Cet été, reprenez le sport... en douceur!
Les résolutions estivales font parfois plus de mal que de bien! Si vous avez prévu de vous remettre au sport, vous avez nos encouragements, mais soyez prudent pour éviter blessures et accidents.
Absorbé par le travail et le quotidien, vous n’avez peut-être pas eu le temps ou le courage de vous mettre au sport pendant l’année. Les vacances venues, vous êtes tenté de compenser votre manque d’activité par une pratique physique… Parfois trop intense. Allez-y tout doux ! Un point sur les dangers et les bonnes pratiques de l’été.
Danger n°1 : le coup de chaleur
« Attention aux fortes chaleurs. » Le message est si souvent répété et entendu que les vacanciers ont parfois tendance à le minimiser. « Pourtant un coup de chaleur n’est pas anodin du tout et peut avoir de graves conséquences ! » insiste Régis Boxelé, médecin du sport.
L’hyperthermie peut provoquer des crampes musculaires, des nausées, des vomissements… Mais aussi des troubles neurologiques. Une victime d’un coup de chaleur peut se montrer confuse, faire des convulsions ou même un coma. « Ce sont des lésions au cerveau qui peuvent laisser des séquelles dans 20 à 30 % des cas », expliquait le Dr Anthony Chauvin, urgentiste, sur notre plateau en juin dernier.
Notre température corporelle dépasse alors les 40°C. L’hyperthermie peut être dû à une exposition trop longue à des températures élevées, dans une pièce très chaude et peu ventilée lors d'une canicule par exemple, ou à un effort physique intense dans des conditions similaires.
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Suer, c’est bon pour la santé
Dans les deux cas, le corps est déshydraté. Il manque d’eau et ne peut plus produire sa meilleure arme pour faire baisser sa température : la sueur. Lors d’un effort ou de très fortes chaleurs, le Dr Boxelé conseille de boire de l’eau à température ambiante ou au delà de 10°C : « L’eau glacée est assimilée moins vite par l’organisme. » L’estomac attend qu’elle se réchauffe avant de la traiter. 10 à 15 minutes qui peuvent faire la différence en situation de danger.
« Un bon moyen de savoir si l’on est déshydraté est de surveiller la couleur de son urine », explique Régis Boxelé. « Elle doit toujours être entre le « transparent » et le « jaune paille ». Si l’urine est plus foncée, votre organisme manque d’eau. »
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Plus de 45 ans ? Un rendez-vous médical s’impose
Si vous dépassez la quarantaine et que vous sortez de longues années d’inactivité, mieux vaut faire un bilan médical avant de se lancer dans une activité sportive trop intense. « Surtout si le patient a remarqué un essoufflement ou s’il y a des antécédents d’incidents cardio-vasculaires dans sa famille », insiste le Dr Boxelé.
Le médecin pourra alors effectuer un électrocardiogramme et vous diriger vers un sport adapté. « Le risque est qu’une personne présume de ses forces. Si arrivée à la moitié d’une randonnée perdue en pleine montagne, elle se rend compte qu’elle est en souffrance. Là, il y a danger. »
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Gare aux articulations fragiles
À partir de cet âge, pensez à ménager vos genoux. Les problèmes articulaires sont fréquents. Régis Boxelé précise : « En randonnée, il faut se méfier. On ne sent rien sur le plat ou en montée mais les douleurs se réveillent en descente. » Les bâtons de marche peuvent soulager les marcheurs chevronnés.
Pour préserver chevilles et genoux, le médecin recommande les sports dits « portés », la natation et le vélo par exemple. « Tout simplement parce que vous aurez moins de poids sur les articulations. »
Il y a aussi les moins "classiques" comme le longe-côte, une marche dans l’eau, ou le paddle. « Cette pratique demande de l’équilibre et permet de travailler les muscles du tronc tout en douceur. »
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