Grâce à la recherche, le neuroblastome se soigne mieux
Le neuroblastome est un des cancers pédiatriques les plus fréquents. Selon les formes diagnostiquées, le taux de survie varie entre 40 et 95%. Heureusement, la recherche avance.
Le neuroblastome est une tumeur qui se développe à partir du système nerveux sympathique, le plus souvent au niveau de l’abdomen. Grâce aux découvertes scientifiques, les traitements sont mieux adaptés et les enfants peuvent recevoir moins de cures de chimiothérapie qu’auparavant. C’est le cas d’Adam. L’une des activités favorites d'Adam est de taper dans un ballon avec son petit frère. L’enfant, âgé de 10 ans, est en pleine forme, et pourtant, il est atteint d’un neuroblastome, un cancer détecté chez 150 enfants chaque année en France.
Un parcours douloureux
Peu après sa naissance, ses parents découvrent des signes inquiétants.
Le diagnostic est tombé quand l'enfant n’avait que deux mois. Bébé, il a subi une cure de chimiothérapie, suivie d’une opération à seulement 1 an. C'est un parcours très lourd pour l’enfant, mais aussi pour ses parents.
"C’était un enchaînement d’examens après examens, un parcours du combattant. C’était très dur pour nous, psychologiquement, physiquement. On était obligés d’être debout, d’être là tout le temps. Donc on s’oubliait même nous" commente Tarik Kassa, père d’Adam.
Une surveillance après la maladie
La tumeur a été traitée quand Adam était bébé, mais il reste sous surveillance. Aujourd’hui Adam va bien, il joue au foot et va à l’école comme tous les enfants de son âge. A une exception près, il reste suivi médicalement chaque année, pour vérifier que la tumeur ne revienne pas. Les dernières découvertes sur les neuroblastomes ont permis de mieux cibler le cancer d’Adam et de limiter le nombre de cures de chimiothérapies. L'équipe a constaté qu'il n’y avait pas du tout de cellules très agressives dans la tumeur d'Adam. Quatre cures ont suffi puis une opération lorsque la tumeur avait regrossi.
De nouveaux traitements
"Là où ça a été différent par rapport à ce qu’on a fait dans le passé, c’est au moment où la tumeur avait regrossi. On aurait fait au moins six, voire huit cures de chimiothérapies, éventuellement même plus.
Alors qu’avec ces connaissances plus récentes, on s’est contenté de faire uniquement l’opération et pas d’autres traitements" ajoute le Dr Gudrun Schleiermacher, pédiatre, oncologue à l'institut Curie.
Grâce à ces traitements plus adaptés, l’enfant a donc moins de chances de développer d’effets secondaires de la chimiothérapie à l’âge adulte.