Comment le médicament Ozempic pourrait diminuer le risque de cancers

Une classe de traitements contre le diabète, qui inclut le best-seller Ozempic, est associée à une réduction du risque de développer certains cancers liés à l'obésité, selon une nouvelle étude.

Alexis Llanos avec AFP
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Dépister les cancers permet de les prendre en charge plus tôt et de mieux les soigner
Dépister les cancers permet de les prendre en charge plus tôt et de mieux les soigner  —  Allo Docteurs - Newen Digital

Et si l’Ozempic aidait aussi à lutter contre le cancer ? C’est ce que semble démontrer une nouvelle étude publiée ce vendredi 5 juillet dans la revue JAMA. Ce traitement contre le diabète de type 2 produit par le laboratoire danois Novo Nordisk est devenu ces dernières années un véritable phénomène, notamment par le détournement de son usage par des personnes souhaitant perdre du poids.

Un risque moindre pour 10 cancers

Entre 2005 et 2018, les chercheurs ont comparé les cas de patients atteints de diabète de type 2 ayant reçu de l'insuline, et d'autres ayant reçu une classe de traitement imitant une hormone intestinale (GLP-1). Ces traitements comprenaient ceux utilisant la molécule liraglutide, lixisenatide, ou encore semaglutide - celle présente dans les médicaments Ozempic et Wegovy par exemple.

Les chercheurs ont découvert que les patients ayant reçu les analogues du GLP-1 avaient un risque significativement moindre de développer 10 cancers sur 13 étudiés, dont le cancer de l'œsophage, le cancer colorectal, le cancer du rein, le cancer du pancréas, le cancer de l'ovaire, ou encore le cancer du foie. Aucun effet significatif n'a en revanche été trouvé par rapport à l'insuline concernant le cancer de la thyroïde et le cancer du sein chez les femmes post-ménopause. 

Au moins 13 cancers associés à l'obésité

"L'obésité est connue pour être associée avec au moins 13 types de cancer", a souligné une co-autrice de l'étude, la docteure Rong Xu. Ainsi, pour les patients atteints de diabète de type 2, "particulièrement ceux également atteints d'obésité, les analogues du GLP-1 pourraient offrir des effets protecteurs contre certains cancers", a-t-elle déclaré à l'AFP.

"Cela pourrait inciter les médecins à préférer les analogues du GLP-1 à d'autres traitements contre le diabète comme l'insuline pour les patients présentant un risque élevé de cancers associés à l'obésité", a-t-elle ajouté.

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Une avalanche de nouvelles études

Cette étude s'inscrit dans une avalanche d'autres publiées désormais sur ces traitements, porteurs d'espoir pour des millions de personnes mais aussi de profits astronomiques pour les entreprises pharmaceutiques.

D'autres études ont déjà pointé de nombreux bénéfices de cette classe de traitements, en plus de la perte de poids, comme par exemple la diminution du risque de maladies cardiovasculaires.