Comment savoir si on a un problème avec l'alcool
La dépendance à l'alcool est une véritable addiction qui nécessite de se faire aider. Mais à partir de quand parle-t-on d'alcoolisme et comment reconnaître cette dépendance ?
Le Dry January qui suit les excès des fêtes de fin d'année est l'occasion de s'interroger sur sa consommation d'alcool et sa dépendance. Pour rappel, Santé publique France recommande de ne pas dépasser deux verres d'alcool par jour, et de respecter au moins deux jours par semaine sans consommer d'alcool. Mais comment savoir si on a un "problème" avec l'alcool ?
"Si on est obligé de boire tous les jours, on est dépendant"
"On a un problème avec l'alcool quand on ne peut pas se passer de consommer", répond le Dr Bernard Basset, secrétaire général de la Fédération française d’addictologie. "Si on n'est pas capable de respecter les repères de moindre risque avec deux jours sans consommation, c'est qu'on est dépendant", tranche ce spécialiste.
Autrement dit, "si on est obligés de boire tous les jours, plusieurs fois par jour, c'est qu'on est dépendant", précise-t-il encore.
Ne pas hésiter à se faire aider
Dans ce cas, "il faut se faire accompagner par un addictologue" insiste le Dr Basset. En effet, l'alcoolisme n'est pas une "faiblesse" mais bien une addiction, un comportement contre lequel une aide sera nécessaire.
"Le propre de l'addiction, c'est qu'on est obligé de renouveler sa consommation, qu'il s'agisse d'une consommation d'alcool, de tabac, ou le fait de jouer par exemple" détaille le Dr Basset. "Il faut se faire aider quand on est dépendant" et le signe pour savoir si on est dépendant, "c'est qu'on ne peut pas arrêter sa consommation".
Comment aider un proche dépendant ?
Que faire dans le cas où la dépendance touche un proche, un parent ou un ami ? "Il faut l'amener à s'interroger", répond le Dr Basset. "Mais il ne faut pas arriver avec un jugement de valeur, en lui disant « c'est mal ce que tu fais » ou « tu ne devrais pas faire ça »... Il faut l'amener à s'interroger de manière amicale et lui suggérer de se faire aider", explique-t-il encore.
"On a une responsabilité par rapport à nos proches, à leur parler avec bienveillance et à les amener à consulter progressivement", souffle enfin le Dr Basset.