Covid-19 : vacciner les enfants fragiles pour les protéger
Le gouvernement a ouvert la vaccination aux enfants fragiles de 5 à 11 ans ainsi qu'aux enfants vivants à proximité d’une personne à risque. Erwan vit dans une famille qui présente les deux cas de figure.
Si ce petit garçon paraît en pleine forme aujourd’hui, quelques mois après sa naissance, il a été diagnostiqué chez cet enfant une pneumopathie interstitielle. Une pathologie pulmonaire rare qui se déclare chez certains bébés. Sa jumelle, Camille, elle, n’en souffre pas.
Des enfants sous haute surveillance
"Ils t’ont mis de l’oxygène, tu étais dans ton petit transat avec ton oxygène, un petit tuyau pour te faire manger. Au moindre signe de fièvre, il faut tout de suite un avis médical. Il y a toujours une petite épée de Damoclès au-dessus de nos têtes", explique Marianne Colomb Delsue la maman d'Erwan.
Depuis ses 3 ans, Erwan n’a plus besoin d’oxygène mais il reste très surveillé. Il a rendez-vous deux fois par an avec son pneumo-pédiatre.
"Ça correspond à des petites sécrétions dans les alvéoles qui sont un peu plus importantes parfois quand il est un peu enrhumé ou s'il va être malade ou des choses comme ça", commente le Pr Ralph Epaud, pneumo-pédiatre au centre de référence des maladies respiratoires rares, centre hospitalier intercommunal de Créteil.
La crainte du Covid
Sur le scanner, c’est également visible. Erwan a deux plages de verre dépoli dans les poumons. Pour le moment, pas de traces de fibrose mais cela pourrait mener à une insuffisance respiratoire chronique.
"Le risque, s'il est infecté par la covid, par le SARS. C’est qu’il ait un peu plus de verre dépoli comme on peut voir. La covid c’est important de la prévenir chez lui parce que c’est une agression. On ne maitrise pas tout et on ne sait pas dans quelle mesure elle ne peut pas entrainer des lésions qui seraient beaucoup plus importantes chez lui que chez d’autres enfants", explique le Pr Ralph Epaud.
"Ce qui me fait le plus peur, c’est la forme dangereuse parce que quand tu l’as la forme dangereuse, ça peut faire mal", confie Erwan.
Après leur en avoir parlé, la mère des jumeaux a donc décidé de les faire vacciner tous les deux dès que des doses seront disponibles.
Un dosage particulier pour les enfants
"C’est un dosage qui est un peu particulier, c’est le tiers de ce qu’on donne chez les adultes. Chez les enfants, avec les données qu’on a, c’est aussi bien toléré que chez l’adulte", explique le Pr Ralph Epaud.
"Je préfère clairement le faire vacciner, je n’ai pas envie de me retrouver avec lui un jour en réanimation branché de partout, voire pire. Je ne veux pas prendre de risque et j’ai envie de vivre plus sereinement surtout", commente Marianne Colomb Delsue, maman d'Erwan.
Camille, la soeur d'Erwan explique que cela protège sa famille, son frère avec sa maladie. Les jumeaux devraient se faire vacciner dans un centre de vaccination dédié aux enfants d’ici la fin du mois de décembre.