Covid : faut-il s’inquiéter du nouveau variant Eris, responsable d’une hausse des contaminations ?
La nouvelle souche du Covid-19 EG.5, surnommée "Eris", est d’ores et déjà majoritaire au Royaume-Uni et pourrait être à l’origine de la hausse des cas observée en France ces derniers jours.
Après Delta, Beta ou Omicron, la France doit désormais faire face à un nouveau variant du Covid-19 : Eris. Si l’urgence sanitaire relative à la crise du Covid-19 a été levée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en mai dernier, le virus n’a toujours pas fini de faire parler de lui.
L’OMS a mis à jour sa liste des variants du Covid-19 encore en activité le 19 juillet dernier, pour y ajouter la souche EG.5, aussi appelée "Eris", du nom de la déesse de la discorde dans la mythologie grecque. Un variant déjà responsable de 20 % des nouveaux cas au Royaume-Uni chaque semaine, selon l'agence britannique de sécurité sanitaire citée par Forbes.
Dans une série de messages publiés sur Twitter/X, le biologiste T. Ryan Gregory explique qu'Eris est un sous-variant de XBB, identifié en France plus tôt dans l'année, et lui-même issu de la lignée d'Omicron.
Eris (EG.5.1*) is in the Hyperion (XBB.1.9*) lineage of XBB. It is descended from EG.5, which has been designated a variant under minitoring by WHO.
— T. Ryan Gregory (@TRyanGregory) August 1, 2023
Eris = EG.5.1* = XBB.1.9.2.5.1*
Hausse des passages aux urgences
En France, les suspicions de contaminations au Covid-19 sont également en hausse. Dans son bulletin d’information OSCOUR, Santé publique France “observe une hausse des passages" en urgences "pour suspicion d'infection” au Covid-19 dans"toutes les classes d’âges et notamment chez les adultes”.
Une reprise de la maladie qui pourrait s’expliquer par la prédominance du fameux variant Eris en France. Selon un graphique de GISAID, une base de données gratuite sur les épidémies fondée par des chercheurs internationaux, le variant EG.5 représente désormais 35 % des nouvelles contaminations en France.
Here's the latest variant picture for France.
— Mike Honey (@Mike_Honey_) August 6, 2023
The new EG.5.* "Eris" variant (34%) has been rising quite rapidly during July, and is now dominant over XBB.1.9.* "Hyperion" (22%), XBB.1.16.* "Arcturus" (14%) and XBB.1.5.* "Kraken" (14%).
More details:https://t.co/9wVn5KDCmN pic.twitter.com/u0AOISy8Ck
Des clusters ont été repérés en ce début de mois d’août, notamment après les fêtes de Bayonne, où une augmentation des ventes de tests a été constatée, indique Sud Ouest.
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Quels sont les symptômes du variant Eris ?
Comme pour les précédents variants du Covid-19, les symptômes du variant Eris les plus courants sont le mal de gorge, le nez qui coule, la toux sèche et grasse, le mal de tête et les éternuements. Cependant, les récents variants d’Omicron, dont Eris est issu, n’entraînent plus de perte de goût ou d’odorat.
Ce variant Eris “n'est pas associé à une symptomatologie ni une virulence particulière" souligne le Pr Antoine Flahault, directeur de l'Institut de santé globale de Genève (Suisse), sur TF1. “Il se peut que nous ayons à faire face à une nouvelle vague précoce cet automne, sans qu'elle soit nécessairement plus conséquente que celles de ces douze derniers mois”, indique l’épidémiologiste.
Faut-il encore se faire tester contre le Covid ?
Depuis le 1er mars 2023, le test de dépistage du Covid-19 n’est plus remboursé à 100 % en pharmacie. Un reste à charge est donc appliqué, “sauf pour certaines personnes qui bénéficient d’une prise en charge à 100 %” précise l’Assurance maladie. Sont inclus dans cette liste :
- Les personnes reconnues en affection de longue durée (ALD) ;
- Les personnes âgées de 65 ans et plus ;
- Les mineurs ;
- Les professionnels de santé et leurs employés ainsi que les personnes travaillant en établissement de santé ou dans un service social ou médico-social, sous réserve de présenter une attestation sur l’honneur justifiant de leur fonction ;
- Les personnes immunodéprimées, pour les examens de détection des anticorps ;
- Les personnes faisant l'objet d'un dépistage collectif organisé.
Pour les autres, il sera nécessaire de payer 30 % du coût du test s’il est réalisé par un médecin ou un pharmacien ou 40 % s’il l’est par un infirmier ou un masseur-kinésithérapeute.
Le coût d’un test antigénique réalisé en pharmacie s’élève à environ 20 euros, celui d’un test PCR ou salivaire en laboratoire atteint les 40 euros en moyenne.
Que faire en cas de test positif ?
L'isolement systématique pour les personnes testées positives au Covid-19 n'est plus requis depuis le 1er février 2023. "En revanche, comme pour toute maladie à infection respiratoire aiguë, il reste fortement recommandé aux personnes testées positives au Covid-19, (...) de respecter les gestes barrières et d'éviter le contact avec les personnes fragiles", rappelle le ministère de la Santé.