Mortalité infantile : un million de décès ''dans les 24 heures suivant la naissance''
Un million de bébés meurent chaque année "dans les 24 heures du premier et seul jour de leur vie", selon un rapport publié ce 25 février par l'ONG Save the Children. Les auteurs du rapport appellent les gouvernements à prendre des mesures face à des décès souvent évitables.
Tout en se réjouissant du fait que la mortalité infantile avant l'âge de 5 ans ait été "quasiment divisée par deux sur le globe depuis 1990" (6,6 millions contre 12,6 millions), l'ONG déplore le "peu d'attention accordée à la lutte contre les dangers mortels auxquels font face les nouveau-nés lorsqu'ils sont les plus vulnérables : à la naissance et au cours du premier mois de leur vie".
Selon le rapport, 2,9 millions de nouveau-nés sont décédés au cours des 28 jours suivant leur naissance en 2012, dont 1 million dans les premières 24 heures.
Ces décès sont dus notamment aux naissances prématurées, aux complications au cours de la naissance (notamment l'arrêt du cœur pendant le travail) et aux infections, selon l'ONG, qui estime que "près de la moitié pourraient être évités" si chaque mère et chaque nouveau-né avaient accès à des soins qualifiés, administrés pendant le travail.
Dans de nombreux cas, des interventions mineures mais cruciales peuvent sauver des vies en danger". Or, regrette l'ONG, 40 millions de femmes accouchent tous les ans "sans l'assistance d'une sage-femme ou d'un autre agent de santé formé et équipé pour sauver la vie de l'enfant et de la mère".
"Le premier jour de la vie d'un enfant est aussi le plus dangereux et trop de mères accouchent seules sur le sol de leur maison ou dans la brousse, sans aucune aide", déplore Justin Forsyth, directeur de Save the Children.
En conséquence, l’ONG demande aux "gouvernements de faire en sorte que d'ici à 2025, chaque naissance soit assistée par des agents de santé formés et équipés, pouvant pratiquer des interventions de santé du nouveau-né essentielles".
"Si nous ne commençons pas à agir, avec urgence, sur la mortalité des nouveau-nés, nous risquons réellement de freiner les progrès dans la réduction de la mortalité infantile et de ne pas réaliser notre ambition: être la génération pouvant mettre fin à tous les décès d'enfants évitables", note le rapport.