Hausse du nombre d'IVG en 2013
Le nombre d'interruptions volontaires de grossesse (IVG) a augmenté de 4,5% en 2013, après plusieurs années de stabilité, selon un rapport de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees). Toutefois, les chiffres provisoires pour 2014 prévoient une tendance à la baisse.
En 2013, 229.000 IVG ont été réalisées en France (dont 216.700 en métropole), contre 219.100 en 2012, rapporte la Drees. Ceci représente une hausse de 4,5% des IVG réalisés en France, alors que ce nombre était relativement stable depuis 2006.
Toutefois, les chiffres provisoires pour 2014 montrent une "tendance à la baisse", souligne la Drees. Le nombre des IVG en France métropolitaine aurait ainsi diminué de 3,4% l'an dernier.
Des recours plus fréquents dans les Dom, en Île-de-France et dans le Sud
Il existe par ailleurs de grands écarts régionaux en ce qui concerne le nombre d'IVG. Ainsi, en 2013, on compte 15,3 IVG pour 1.000 femmes âgées de 15 à 49 ans en France métropolitaine, et 26,5 dans les Départements d'outre-mer (Dom), hors Mayotte.
Ces écarts perdurent également en France métropolitaine, puisque le nombre de recours moyen est toujours supérieur à 18 IVG pour 1.000 femmes en Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Corse, Languedoc-Roussillon.
Les femmes de 20 à 24 ans sont les plus concernées
Si le taux de recours à l'IVG a légèrement augmenté, il évolue différemment selon les âges. Ainsi, chez les moins de 20 ans, il a tendance à diminuer depuis 2010. En métropole, 26.000 femmes ont effectué une IVG en 2013, soit 14 femmes pour 1.000 (contre 28 pour 1.000 dans les Dom). C'est parmi les femmes de 20 à 24 ans que les IVG restent les plus fréquentes (28,1 femmes sur 1.000 en métropole, 51,1 dans les Dom).
La Drees note également que les IVG médicamenteuses représentent 58% du total des IVG. Autre chiffre : 16% des IVG seraient pratiquées hors établissements hospitaliers en métropole et 25% dans les Dom. Le service de statistique rappelle également que 81% des IVG hospitalières sont prises en charge dans le secteur public en métropole.
Avec AFP