Ils oublient un instrument chirurgical lors de sa césarienne
En Nouvelle-Zélande, une jeune mère a souffert pendant 18 mois de douleurs abdominales après une césarienne. Un instrument chirurgical de la taille d'une assiette a été retrouvé dans son abdomen.
Cette jeune Néo-Zélandaise n'est pas prête d'oublier son accouchement, et encore moins les suites de sa césarienne ! Son cas a été rapporté par la commissaire néo-zélandaise à la santé et au handicap Morag McDowell.
Les faits remontent à 2020. La femme, âgée d'une vingtaine d'années, a accouché par césarienne. L'intervention a été programmée à 36 semaines de grossesse, "en raison de préoccupations" liées à la santé de la mère et de l'enfant. Problème : après son accouchement, elle souffre de violentes douleurs abdominales.
Un anneau rétracteur de plaies dans l'abdomen
La jeune mère effectue plusieurs examens radiologiques. L'objet est finalement détecté en 2021 lors d'un scanner abdominal, après l'arrivée de la patiente aux urgences pour des douleurs intenses.
Il s'agit d'un anneau rétracteur de plaies. Un instrument chirurgical de 17 cm, de la taille d'une assiette ! Cet objet est utilisé pour protéger la plaie et réduire son infection lors d'une intervention chirurgicale.
Lors de la césarienne 18 mois plus tôt, un décompte des instruments a bien été fait, mais ce dernier n'incluait pas l'anneau rétracteur de plaies. Une infirmière a expliqué à la commission que cela pouvait être "dû au fait que cet instrument chirurgical n'est jamais entièrement introduit dans la plaie, la moitié de l’écarteur est placé à l’extérieur du patient ".
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Des manquements lors de l'opération
Face à ce fait insolite, Morag McDowell a estimé que le groupe public Te Whatu Ora Health a enfreint le code des droits des patients. "Il existe de nombreux précédents qui permettent de savoir que lorsqu’un corps étranger est laissé à l’intérieur d’un patient au cours d’une opération, les soins prodigués n’ont pas été à la hauteur des normes appropriées".
"Un tel événement ne devrait jamais se produire", martèle-t-elle dans son rapport. D'autant plus que cette grave erreur a "entraîné une longue période de détresse" à la patiente.
L'hôpital s'excuse
Ce lundi 4 septembre, l'hôpital a présenté ses excuses, suite à la demande de Morag McDowell. La commissaire à la santé et au handicap a demandé à inclure l'anneau rétracteur de plaies dans le décompte des instruments.
"Au nom de notre service de santé des femmes à Te Toka Tumai Auckland et Te Whatu Ora, je voudrais dire à quel point nous sommes désolés dece qui est arrivé à la patiente et reconnaître l'impact que cela a eu sur elle et sa famille", écrit le Dr Mike Shepherd, directeur des opérations du groupe Te Whatu Ora Health dans un communiqué.
Pour autant, "nous souhaitons assurer au public que de tels incidents sont extrêmement rares et nous restons confiants dans la qualité de nos soins chirurgicaux et de maternité", tente-t-il de rassurer. L'affaire a été renvoyée devant le directeur des procédures qui déterminera si des mesures supplémentaires doivent être prises.