La puff bientôt interdite en France ?
Le ministre de la Santé s'est dit "favorable" à l'interdiction des puffs, ces cigarettes électroniques jetables prisées des ados. Cette annonce fait suite à une tribune publiée par un collectif réclamant son interdiction en urgence.
"Oui, je suis favorable à l'interdiction des puffs" car elles "amènent une partie jeune de notre population vers le tabagisme". C'est ce qu'a déclaré le ministre de la santé François Braun sur France Inter ce 3 mai. "Le tabagisme, c'est un fléau, c'est 75.000 morts par an, je le rappelle", a-t-il ajouté.
Les mineurs sont les premiers ciblés
Le gouvernement entend "travailler avec les parlementaires" pour aboutir à cette interdiction, qui pourrait figurer dans la prochaine loi de financement de la Sécurité sociale ou dans "d'autres lois avant la fin de l'année", a précisé François Braun. La mise au ban des "puffs" pourrait s'inscrire dans le cadre du nouveau plan anti-tabac du gouvernement, prévu sur la période 2023-2028, selon lui.
Avec ses saveurs enfantines, sucrées ou fruitées -"marshmallow", "ice candy", "choco noisette"...- ses emballages aux couleurs vives évoquant des friandises et son prix modique allant de 8 à 12 euros pour 500 bouffées, la puff, qui existe sous une vingtaine de marques, inquiète car elle cible les adolescents, alors que la cigarette électronique est interdite aux mineurs.
Une "porte d'entrée" vers la cigarette
"De plus en plus populaire sur les réseaux sociaux, elle a une image plutôt positive et inoffensive auprès des jeunes", alors qu'elle peut contenir jusqu'à 20 mg/ml de nicotine, substance addictive, et peut ainsi "être une porte d'entrée" vers la cigarette pour les adolescents, s'alarmait fin 2022 Alliance contre le tabac, groupement d'associations qui luttent contre le tabagisme.
Le 1er mai, un collectif de médecins, tabacologues et défenseurs de l’environnement avait demandé dans une tribune au Monde l'interdiction en urgence de la puff en France.