"Puffs" : Vers une interdiction des cigarettes électroniques jetables
La Première ministre Elisabeth Borne a annoncé ce dimanche un nouveau plan national de lutte contre le tabagisme. Prévu pour 2023-2028, il prévoit notamment l’interdiction des “puffs”, ces cigarettes électroniques jetables prisées des adolescents.
Comme pour le tabac, il est en principe interdit de vendre aux mineurs de moins de 18 ans des dispositifs de vapotage. Il suffit pourtant de se rendre à la sortie des collèges et lycées pour observer ces cigarettes électroniques entre les mains et sur les lèvres de beaucoup d'élèves.
Les “puffs”, ces cigarettes électroniques au design spécifiquement destiné aux adolescents et aux jeunes adultes, et au prix modique (entre 8 et 12 euros pour 500 bouffées) sont désormais dans le viseur du gouvernement. Interviewée sur RTL ce dimanche 3 septembre, la Première ministre Élisabeth Borne a annoncé que l’exécutif prévoyait que ces cigarettes électroniques jetables seraient "prochainement" interdites.
À lire aussi : Cigarette électronique : comment sortir de la dépendance ?
"Des mauvaises habitudes" pour les jeunes
Cette mesure s'inscrit dans le cadre du nouveau plan national de lutte contre le tabagisme, qui sera "présenté prochainement"et qui vise notamment à lutter contre les "puffs", "qui donnent des mauvaises habitudes aux jeunes", a estimé Élisabeth Borne.
L’ex-ministre de la Santé, François Braun, remplacé depuis par Aurélien Rousseau, s'était déjà prononcé à plusieurs reprises ces derniers mois en faveur d'une interdiction de ces cigarettes électroniques jetables, vendues en France depuis 2021, et qui proposent plusieurs centaines de bouffées à un taux de nicotine compris entre 0 et 20 mg/ml.
En mai dernier, il estimait, lui aussi, qu'elles "amènent les jeunes vers le tabagisme", tout en pointant du doigt l’impact écologique de ces cigarettes jetables et non réutilisables.
Pas de nouvelle hausse du prix du tabac
Sur RTL, Élisabeth Borne a également regretté que la consommation de tabac soit "repartie à la hausse" en France, pointant que "le tabac c'est 75 000 morts par an". Un chiffre "énorme" et "un enjeu important de santé publique". Le gouvernement ne prévoit pour autant aucune nouvelle augmentation du prix du tabac l’année prochaine. "Cela ne veut pas dire que l’on n’est pas très vigilant sur la consommation du tabac."