Le vaccin contre la variole du singe est très efficace, confirme une étude
Selon les autorités sanitaires américaines, les personnes non vaccinées auraient 14 fois plus de risque d'être contaminées par le virus de la variole du singe que les vaccinées. Et le vaccin serait efficace dès la première dose.
Le vaccin contre la variole du singe est très efficace, et ce dès deux semaines après la première dose. C'est ce que révèlent les premières données en conditions réelles communiquées mercredi 28 septembre par les autorités sanitaires américaines.
Les personnes non vaccinées ont ainsi 14 fois plus de risques d'être infectées par la variole du singe que celles vaccinées, selon les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), principale agence sanitaire fédérale du pays.
Une protection dès la première dose
L'analyse de l'étude a été menée en comparant le nombre de cas confirmés chez les personnes vaccinées avec le vaccin Jynneos et celles non vaccinées, au sein de la population éligible (personnes à risque, notamment des hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes). Elle comporte les données d'une trentaine d'Etats américains, entre juillet et septembre 2022.
Le vaccin du laboratoire Bavarian Nordic, commercialisé sous le nom de Jynneos aux Etats-Unis, est le seul approuvé spécifiquement contre la variole du singe. Il a été validé sur la base d'études évaluant la réaction immunitaire qu'il induit chez des animaux et des humains, mais pas sur des mesures de son efficacité.
Ce vaccin est administré en deux doses, à 28 jours d'écart l'une de l'autre. Mais les données des CDC ont pris en compte les cas de personnes n'ayant pour le moment reçu qu'une seule dose (au minimum deux semaines auparavant). Elles suggèrent donc que le vaccin offre déjà une certaine protection dès la première dose.
"Le vaccin marche comme espéré"
Les autorités prévoient de récolter des données d'efficacité après la seconde dose également, et continuent de recommander ces deux doses pour une protection maximale.
Rochelle Walensky, la directrice des CDC, a souligné lors d'une conférence de presse : "nous n'avions jusqu'ici que des données limitées sur les performances du vaccin contre la variole du singe en conditions réelles". Elle ajoute que "ces nouvelles données nous permettent d'être prudemment optimistes en disant que le vaccin marche comme espéré."
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Contamination en baisse partout dans le monde
Près de 700 000 doses de ce vaccin ont été administrées aux Etats-Unis, qui ont enregistré plus de 25 000 cas de variole du singe depuis mai. Après un pic d'infections quotidiennes à la mi-août, le rythme des nouvelles infections s'est ralenti.
En France, début septembre, environ 91 000 personnes avaient reçu une dose de vaccin. Selon Santé Publique France, à la date du mardi 27 septembre, 3 999 cas de variole du singe avaient été relevés sur le territoire.
Plus de 66.000 cas ont été recensés dans le monde en 2022, en vaste majorité hors des pays d'Afrique où la variole du singe est endémique. Actuellement, le nombre de contaminations est à la baisse, ce qui s'explique par trois facteurs : la diffusion des informations rapidement, l'adoption des gestes barrières et la mise en place de la vaccination.