Les centres de soins immédiats, une solution pour désengorger les urgences ?
Soulager les urgences des hôpitaux et les cabinets des médecins de ville, c'est la vocation des centres médicaux d’urgence non vitale. Toutes les petites urgences y sont prises en charge sans délai. Reportage à Brest.
Swann vient de faire une chute à vélo, il a très mal au genou droit. Inquiète, sa mère l’a emmené non pas aux urgences, mais dans le centre de soins immédiats de Brest. Swann a besoin de passer une radio, et pour cela il n’a que quelques pas à faire, car ici, à l’instar d’un service d’urgence, la plupart des examens peuvent être fait sur place.
Désengorger les urgences et les cabinets de médecins
Verdict : c'est une simple contusion. Il a suffi de quelques minutes pour prendre en charge Swann, sa mère apprécie."J'avais lu un article sur le centre médical qui proposait une prise en charge immédiate pour les urgences non vitales donc je me suis dit que c'était intéressant d'être pris en charge et d'être rassurée rapidement et puis peut-être aussi d'éviter d'encombrer les urgences", confie Hélène, la mère de Swann.
Ouvert depuis quelques mois, ce centre médical de soins immédiats ne fait pas de suivi médical, mais prend en charge toutes les "petites urgences". À mi-chemin entre les médecins de ville et les urgences, il pourrait permettre de désengorger ces lieux de soins souvent surchargés.
"Les deux buts de l'ouverture de ce centre, c'est vraiment d'offrir une alternative aux consultations de service d'urgence classique et aussi de se mettre à disposition des médecins de ville pour faire des prises en charge aiguës avec des examens complémentaires dans un temps relativement court", explique la Dre Sophie Branthôme, médecin urgentiste.
Radio, plâtre, points de suture, prise de sang...
"L'avantage, c'est qu'on a tout sur place ou alors que l'acte nécessite un geste technique qu'on peut faire ici dans notre centre", poursuit-elle. Radio, plâtre, points de suture, prises de sang, les médecins et infirmières qui dirigent ce centre privé ont toutes travaillé dans des services d’urgences.
"Moi, j'ai une expérience de 14 ans à l'hôpital, c'est un peu différent et j'avais envie personnellement de tester autre chose. On intervient vraiment en collaboration avec le médecin, c'est un vrai travail en binôme, un métier passion. On adore notre métier, on avait juste envie de le faire différemment et de remettre le patient au cœur du soin", commente Audrey Labarsouque, infirmière.
Depuis son ouverture, l’établissement brestois reçoit en moyenne 25 patients par jour. Le tarif de la consultation est le même que celui d’un généraliste en secteur 1.