Il pensait avoir un ventre à bière… c’était une tumeur !
Un Américain de 47 ans s’est fait retirer une tumeur de 35 kilos. Pendant un an et demi, il a vécu sans rien savoir.
"J’ai juste cru que j’étais gros. J’ai toujours été un mec imposant" confie Hector Hernandez au Washington Post dans un article publié le 27 novembre. Pendant des mois, cet Américain de 47 ans a vu son estomac grossir de jour en jour, sans connaître la cause de ce changement. Un an et demi plus tard, on lui a diagnostiqué une tumeur. Mais pas n’importe laquelle : la sienne pesait 35 kg.
Il ressemblait à un "ballon de plage"
Dans les transports en commun, tout le monde le fixait, se souvient-il amèrement. "Je portais de larges vestes pour essayer de cacher mon ventre, mais c’était impossible de ne pas le voir" raconte-t-il. Certains lui assuraient pourtant que ce n’était qu’un "ventre à bière". Un jour, un parfait étranger s’est même approché de lui alors qu’il faisait ses courses dans une supérette. L’homme a passé la main sur son ventre et lui a dit d’arrêter de boire. "Alors j’ai ri, et je lui ai rétorqué « vous savez quoi ? Je ne bois pas »" se souvient Hector.
Le quadragénaire, qui a par ailleurs une alimentation saine, raconte avoir même essayé de suivre un régime à base de plantes pour maigrir. Mais son estomac a continué de gonfler, jusqu’à ressembler à un "ballon de plage", d’après ses propres mots. Hector ne pouvait même plus faire ses lacets. Paradoxalement, à mesure que son ventre s’élargissait, le reste de son corps devenait de plus en plus mince.
Inquiet, il a fini par aller voir un médecin en 2016. Mais celui-ci n’a pas remarqué le caractère anormal de son ventre, et lui a simplement indiqué que certaines personnes "ont une répartition du surpoids différente". L’année suivante, Hector a donc décidé d’aller voir le Dr William Tseng, un chirurgien oncologue, afin d’avoir une seconde opinion. Il a alors passé une batterie de tests, et s’est vu diagnostiquer une tumeur du tissu adipeux, aussi appelée sarcome. Cette forme rare de cancer naît dans les cellules graisseuses. Chez lui, la tumeur s’est développée dans l’abdomen.
Hyperpression artérielle, constipation et brûlures d’estomac chroniques
La tumeur en elle-même ne lui faisait pas mal, mais Hector souffrait d’hyperpression artérielle, de constipation et de brûlures d’estomac chroniques. Il avait également du mal à respirer. Des symptômes dus à sa tumeur. "J’ai ressenti une espèce de choc", se rappelle Hector.
En juillet dernier, l’excroissance a finalement été retirée par le Dr Tseng. L’opération a duré six heures. "C’est la plus grosse tumeur que j’ai jamais vue" jure le chirurgien. Tellement grosse qu’Hector a dû se faire enlever un rein. "La tumeur l’avait avalé. Il n’était plus fonctionnel", résume le patient. Par chance néanmoins, le sarcome n’a pas gagné d’autres parties du corps.
Le cancer va très probablement revenir
Aux Etats-Unis, le Dr Tseng est l’un des rares praticiens spécialisés dans le retrait des grands sarcomes des tissus mous. "En moyenne, ces tumeurs ne pèsent pas plus de 9 ou 13 kilos", souligne-t-il. Pour l’heure, les médecins ne savent ni pourquoi de tels sarcomes se forment, ni comment stopper leur développement. Hector n’est d’ailleurs pas tiré d’affaire, car le sarcome va très probablement revenir. Si cela arrive, le cancer sera plus agressif. La seule solution pour lui sera alors de subir une chirurgie encore plus invasive que la précédente, selon le Dr Tseng.
Désormais, Hector devra passer des scanners tous les quatre mois pour surveiller son état. Il devra également payer ses frais médicaux, qui s’élèvent à plusieurs milliers de dollars. Aussi espère-t-il récolter suffisamment d’argent via sa cagnotte en ligne sur GoFundMe. En attendant, il constate avec bonheur que ses symptômes ont disparu. "Mon Dieu, je me sens tellement bien. J’ai juste besoin de reprendre mes forces."