Arrêt cardiaque pendant l'acte sexuel : chaque minute compte avant l'arrivée des secours
Faire l'amour peut augmenter le risque d'arrêt cardiaque, surtout chez les hommes. Ils sont d'ailleurs deux fois moins vite réanimés d'après une étude réalisée par des cardiologues français. Pourtant, appeler rapidement les secours est vital.
Les hommes ont quatre fois plus de risque de décéder d'un arrêt cardiaque si la crise a lieu pendant un acte sexuel, c'est ce que révèle une étude de cardiologues français dévoilée lors d'un congrès européen à Barcelone. Et ce, pour une affaire de pudeur et de gêne. Les personnes se retrouvent souvent nues et n'osent pas appeler les secours. Pourtant, chaque minute écoulée avant l'arrivée des secours réduit de 10% les chances de survie de la personne qui subit un arrêt cardiaque.
L'équipe du docteur Sharifzadehgan, cardiologue à l'hôpital européen Georges Pompidou, a étudié 3.028 personnes ayant souffert d'un arrêt cardiaque. Parmi eux, 246 arrêts cardiaques ont eu lieu pendant une activité physique et 17 se sont produits uniquement chez des hommes lors d'un rapport sexuel. Les chercheurs en ont conclu que le taux de mortalité chez les hommes était multiplié par quatre si l'arrêt cardiaque avait lieu pendant l'acte sexuel. Seul un homme sur huit survit à cet accident dans cette situation, contre une personne sur deux hors rapport sexuel.
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La honte d'appeler les secours
D'après les auteurs, ces résultats sont dus à la gêne et la pudeur que ressentent les partenaires sexuels avant d'appeler les secours. L'arrivée des équipes soignantes est donc beaucoup trop tardive.
Les personnes qui subissent un arrêt cardiaque pendant une relation sexuelle mettent deux fois plus de temps à être réanimées. Ainsi, il s'est écoulé 3,1 minutes pour un patient dans une situation normale contre 8,4 minutes en moyenne après un acte sexuel. Appeler rapidement les secours est donc crucial.