Le contact tracing renforcé pour lutter contre le variant delta
La stratégie de contact tracing des autorités sera renforcée à partir de juillet. Jusqu’ici, seul le traçage des cas contacts d’une personne positive au virus était réalisé. Une enquête approfondie sera désormais effectuée en amont de la contamination.
Tracer les malades du Covid, jusqu’à leur lieu de contamination. C’est la promesse de cette nouvelle méthode utilisée par l’Assurance maladie : le rétro tracing. Elle vient en complément du traçage classique des cas contacts et se veut plus efficace pour remonter les chaînes de contaminations.
“ Dans le tracing, on cherche les personnes qui ont peut-être été contaminées par une personne positive qu’on a en face de soi. Dans le rétro-tracing, on lui demande aussi dans quelles circonstances lui-même s’est contaminé, pour aller chercher les personnes qui se sont peut-être contaminées dans les mêmes circonstances ” explique le Pr Renaud Piarroux, épidémiologiste, à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris.
Une enquête de 40 minutes
Concrètement, lorsqu’une personne est positive à la Covid, un enquêteur de l’Assurance Maladie l’appelle et recherche avec elle ses cas contacts dans les trois jours précédents. Mais en plus de cela, l’enquêteur remonte la chaîne des événements auxquels le malade a participé, pour tenter de cibler le moment de la contamination et retrouver les personnes qui auraient pu être infectées à la même occasion.
Face au variant Delta qui gagne du terrain en France, le rétrotracing peut être une nouvelle arme. Une enquête approfondie, de 40 minutes en moyenne, qui nécessite donc un faible niveau de circulation du virus pour être efficace. Et qui repose aussi sur la transparence des personnes interrogées.