Génétique : Il n'y a pas de vieillesse sans gènes !
Dans les pays industrialisés une personne sur 6000 atteint l’âge de 100 ans. Une sur 7 millions l’âge de 110 ans ! Des travaux américains tendent à prouver qu’un ensemble de modifications génétiques seraient à l’origine de cette longévité exceptionnelle.
Pourquoi devient-on centenaire ? Une partie de la réponse a été apportée par un article de la revue Science publiée le 1er juillet 2010. Une équipe de chercheurs de l’Université de Boston a pour cela analysé le génome d’un millier de personnes de plus de cent ans. Et ils ont découvert que certaines variations observées sur 70 gènes revenaient neuf fois sur dix, démontrant ainsi que la génétique joue un rôle important dans la longévité.
Importance des facteurs environnementaux
Mais si ces gènes sont une chance supplémentaire de vivre longtemps, ils n’expliquent et ne peuvent pas tout. Il faut bien entendu prendre également en compte l’influence du mode de vie, du travail effectué, de la pollution, des guerres traversées, de l’alimentation… Et puis certaines personnes dépassent allègrement la barre des 100 ans sans posséder les fameuses variations génétiques. Pour eux l’explication de colle pas.
Des gènes anti-maladies
Mais revenons à ces centenaires génétiquement programmés. Comment leur génome agit-il sur leur vieillissement ? En comparant leur ADN à celui de personnes "ordinaires", les chercheurs ont constaté que les premiers n’avaient pas moins de prédispositions génétiques à certaines maladies que les seconds. Les variations génétiques identifiées chez les centenaires agiraient en fait en neutralisant ou en retardant au-delà de 90 ans l’apparition de certaines maladies. Bref les scientifiques n’ont pas découvert de gène de la longévité mais plutôt des gènes de meilleure santé.
Optimistes, les auteurs de l’article estiment que leur découverte pourrait permettre de prédire la longévité de 77 % de la population, avec pour objectif la mise en place de thérapies préventives pour mieux vieillir.