Qu'est-ce qui déclenche une migraine ?
Tout changement peut entraîner une crise chez les personnes souffrant de migraines. Le Dr Jérôme Mawet, neurologue, nous éclaire.
La migraine concerne 11 millions de personnes en France, selon les données de l'Assurance Maladie. 12 % des adultes et 3 à 10% des enfants sont touchés. Mais qu'est-ce qui déclenche ces violents maux de tête ?
"Les migraineux ont un cerveau qui fonctionne différemment des autres et qui ne tolère pas les changements", explique le Dr Jérôme Mawet, neurologue. Le sommeil, le soleil, le stress... sont autant de facteurs qui peuvent déclencher une crise de migraine.
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Comment différencier un mal de tête d'une migraine ?
Ainsi, "une grasse matinée ou un sevrage en café peuvent déclencher des crises de migraine", poursuit le neurologue, car "les patients ont génétiquement une susceptibilité, un cerveau plus instable que les autres".
Les migraines sont à différencier des céphalées de tension, extrêmement courantes. "Elles surviennent lorsque l'on a eu une journée éreintante, qu'on n'a pas pris le temps de respirer, de s'aérer... C'est une chape de plomb que l'on a sur la tête", explique le Dr Jérôme Mawet.
"Tout le monde souffre de céphalées de tension, mais cela devient une maladie si c'est trop fréquent, trop intense et que c'est handicapant".
Quels sont les traitements d'une migraine ?
Lors des crises migraineuses, des antalgiques ou des anti-inflammatoires peuvent être utilisés. Et si la migraine est très sévère ou handicapante, ou si le traitement de première intention se révèle inefficace, votre médecin peut aussi vous prescrire un médicament supplémentaire, de la famille des "triptans". De très nombreux traitements dits "de fond" sont aussi proposés selon les situations.
Récemment, de nouveaux traitements injectables ont révolutionné la prise en charge de la migraine : ce sont les anticorps "anti-CGRP" - une molécule qui est impliquée dans la douleur engendrée par la migraine. Ces médicaments ne sont pas remboursés par l’Assurance Maladie. Or leur coût, à raison de quelques centaines d’euros par injection, reste un frein majeur à leur utilisation.