Covid : pourra-t-on bientôt anticiper les formes graves ?
En travaillant sur les cancers pédiatriques, des chercheurs ont fait une découverte importante sur le coronavirus.
Peut-on savoir à l’avance si nous risquons de développer une forme grave de la COVID-19 ? Une équipe de Gustave Roussy planche sur la question depuis plusieurs mois et leurs conclusions sont pleines d’espoir.
Grâce à une technique de pointe qui permet d’identifier très précisément des cellules, un chercheur a analysé le sang de patients atteints de formes légères et sévères de la Covid-19.
“Nous nous sommes aperçus que dans le sang des patients qui déclaraient une forme sévère, les globules blancs étaient différents de ceux qui déclaraient une forme légère. Leurs globules blancs n’étaient pas fonctionnels, c’est-à-dire qu’ils n’étaient pas capables de répondre correctement contre le virus, et on s’est aperçu qu’une protéine inflammatoire était largement sécrétée dans le sang de ces patients. Elle s’appelle la calprotectine”, explique Aymeric Silvin, immunologiste à Gustave Roussy.
Bientôt des tests diagnostiques ?
Chez les malades atteints par des formes graves, la calprotectine est a minima 100 fois plus présente que chez les patients atteints par des formes légères de la Covid-19. Cet indice présent dans notre sang pourrait prédire l’évolution de la maladie. Et pourquoi pas ouvrir la voie à des tests diagnostiques.
“Ces tests pourraient orienter les médecins. En dosant cette fameuse calprotectine, ils pourront savoir si un patient peut être renvoyé chez lui ou s’il doit être gardé en observation à l’hôpital”, précise le chercheur. Les scientifiques planchent aussi sur un traitement visant la calprotectine pour empêcher l’aggravation de la maladie. Un nouvel espoir, qu’il faudra valider par des essais cliniques.