Suspension d'AstraZeneca : les médecins généralistes en colère
La suspension du vaccin d'AstraZeneca est une "décision politique" selon le Dr Jean-Paul Ortiz, président de la Confédération des syndicats médicaux français.
"C'est une décision politique, qui, au jour où je parle, ne s'appuie sur aucune donnée scientifique connue par les médecins" : après la suspension du vaccin d'AstraZeneca, Jean-Paul Ortiz ne décolère pas.
Pour le président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), cette décision était évitable, malgré les cas de thrombose signalés au niveau européen. "Surveiller, ça ne veut pas dire arrêter la vaccination. Je pense qu'il fallait renforcer la pharmacovigilance, étudier tous les cas un par uns et doter les médecins dans leur ensemble des outils nécessaires" explique-t-il. Pour le moment, le lien de cause à effet entre le vaccin et ces caillots sanguins n'est pas établi.
"Chaque jour des morts en plus"
D'après Jean-Paul Ortiz, cette suspension sera lourde de conséquences. "On est dans une course contre la mort dans cette épidémie, chaque jour de vaccination perdu ce sont des morts en plus", craint-il.
La deuxième conséquence, selon le médecin, concerne la confiance des Français concernant la vaccination. "Cette décision va avoir des impacts secondaires dans la durée. On va passer notre temps à essayer de ramasser les morceaux des pots cassés et reconstruire une confiance. On sait que ça met du temps à construire la confiance" conclut-il.
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