Vaccination contre la rougeole : toute une histoire
La rougeole peut entraîner des complications et des décès, particulièrement chez les 30-40 ans. Pour en comprendre la raison, un retour sur l'histoire de la rougeole et de sa prévention s'impose.
La rougeole serait apparue vers le Xe siècle. Il s'agissait déjà d'une maladie courante et la plupart du temps bénigne. Même si elle peut entraîner des complications graves et dans de rares cas, être mortelle. Très contagieuse, la rougeole touchait beaucoup d'enfants, qui après leur guérison, étaient immunisés.
Avec la variole, la rougeole est aussi responsable de grandes épidémies. Elle fait notamment des ravages chez les Amérindiens et les populations de certaines îles d'Océanie. Pour lutter contre la maladie, dès le XVIIIe siècle, des médecins tentent de vacciner en inoculant sous la peau une petite quantité de virus. Mais ces expériences resteront anecdotiques.
C'est finalement à la fin des années 60 que Maurice Hilleman met au point le vaccin contre la rougeole, encore utilisé aujourd'hui. Ce vaccin a permis de faire diminuer le nombre de cas de rougeole et de morts liées à ces complications. Avant la généralisation de la vaccination, on estime que dans le monde, 2.600.000 personnes mourraient chaque année des complications de la maladie. En 2005, ils n'étaient plus que 345.000. Enfin, en 2016, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a recensé moins de 90.000 décès.
En France, la vaccination contre la rougeole débute dans les années 80. Mais après avoir presque disparu vingt ans plus tard, elle réapparait depuis 2010. Elle touche en particulier les personnes nées dans les années 80 qui n'ont pas toujours été bien vaccinées et qui ont grandi sans rencontrer la maladie car le virus était moins présent qu'autrefois. Entre début 2008 et fin 2016, plus de 24.000 cas de rougeole ont été déclarés en France.