Un cas de vache folle détecté en Irlande
Pour la première fois depuis plus de deux ans, un bovin a été contaminé par la maladie de la vache folle dans une ferme irlandaise. Un coup dur pour l'industrie bovine du pays, l'un des plus grand exportateur de viande de bœuf au monde
Le bovin a été retrouvé mort début juin dans une ferme du nord-est de l'Irlande. Et les résultats des analyses confirment qu'il a été touché par l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), communément appelée "maladie de la vache folle". Selon le ministère de l'Agriculture irlandais, il s'agit "d'un cas isolé chez un seul animal". Soixante-sept bovins de la même ferme ont été abattus, testés négatifs et exclus des chaînes alimentaires humaine et animale.
Apparue au Royaume-Uni dans les années 80, l'ESB s'était étendue à de nombreux pays en Europe et dans le monde à cause de l'utilisation de farines animales contaminées. Suspectée d'être à l'origine du nouveau variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob chez l'homme, elle avait suscité l'inquiétude des consommateurs et entraîné une grave crise dans la filière bovine.
La confirmation de ce premier cas depuis 2013 est un coup dur pour l'industrie bovine irlandaise, alors que le pays venait juste d'être requalifié au statut de "risque négligeable" par l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE). Les autorités irlandaises s'attendent maintenant à ce que le pays soit rétrogradé au statut de "risque maîtrisé".
L'Irlande est l'un des plus grands exportateurs de viande bovine au monde, avec des exportations de 524.000 tonnes en 2014, représentant environ 2,27 milliards d'euros. En début d'année, Dublin avait obtenu la levée de l'embargo sur les exportations de viande bovine aux États-Unis et en Chine pour la première fois depuis la crise de la vache folle de la fin des années 1990.
Avec AFP
En France, le dépistage n'est plus obligatoire
Le dépistage de l'encéphalite spongiforme bovine avait été rendu obligatoire en France en 2001, en pleine épidémie. Depuis octobre 2014, ce dépistage n'est plus obligatoire. Jusqu'alors, il était resté en partie en vigueur, en fonction de l'âge des bovins et contraignait à retenir les carcasses 24 heures après abattage, le temps d'obtenir les résultats des analyses. Selon la filière, il agissait surtout comme un repoussoir sur de nombreux marchés extérieurs, notamment chinois.