Enfants : partir du bon pied !
Qu’ils soient plats, grands, larges, petits, nos pieds ont la vie dure ! Chaque jour ils font entre 8000 et 10 000 pas. Et pour continuer et supporter le poids de notre corps à longueur de journée, ils doivent rester en bonne santé. Pour cela, la surveillance doit commencer dès l’enfance.
L’architecture du pied
Une anatomie complexe. Quand il a terminé sa croissance, un pied comprend vingt-six os, une trentaine d'articulations tenues par 107 ligaments et une vingtaine de muscles.
Sur le dessus du pied, le tibia et le péroné viennent s'articuler au niveau de la cheville, également formée de l'astragale, la clé de voûte du pied. Cet os repose sur le calcanéum, qui correspond au talon, sur lequel s'insère le fameux tendon d'Achille. Devant, il y a les os du tarse et du métatarse, puis les phalanges.
Supporter notre poids. C'est cette structure complexe qui permet au pied de supporter tout le poids du corps mais aussi de jouer un rôle d'amortisseur et de propulseur.
Développement du pied et croissance
Le pied du fœtus. Avant de pouvoir accomplir sa mission, le pied doit se former. Chez le fœtus, il commence à se développer vers le trentième jour de grossesse ; un mois plus tard, toutes les structures sont en place.
Des os fragiles. Au départ, les os sont encore mous, cartilagineux, ils vont progressivement s'ossifier. Ce n'est que vers 4-5 ans qu'ils sont presque tous totalement ossifiés. Le pied reste donc une zone fragile qu'il faut surveiller régulièrement pendant la croissance des enfants.
Croissance et dépistage. Les podologues recommandent une consultation systématique dès l'âge de 4 ans. Et dans les écoles primaires, un dépistage est parfois proposé, à l'initiative de l'Union française pour la santé du pied.
Les anomalies bénignes
Une prise en charge précoce. Mieux vaut corriger les malformations du pied chez l'enfant le plus tôt possible pour éviter que des complications articulaires n'apparaissent.
Semelles orthopédiques. Pour les malformations les plus simples, comme des pieds creux ou des pieds plats, il existe des semelles orthopédiques.
Les malformations sévères
Il existe des malformations plus complexes, visibles dès la naissance. Elles sont liées à des anomalies de développement du fœtus.
Le pied bot. La forme la plus fréquente est le varus équin, qu'on appelle aussi le pied bot. Il touche un enfant sur 800, et les garçons le plus souvent. Le pied est tourné en dedans et le talon est relevé. Le pied ne repose donc pas au sol par ses appuis normaux, l'enfant marche sur ses orteils et sur le rebord extérieur du pied. Il existe des formes bilatérales où les deux pieds sont touchés.
Une origine génétique ? Les spécialistes ont longtemps cru que les pieds bots étaient uniquement dus à une malposition intra-utérine du fœtus, on pense actuellement qu'il y aurait plutôt un facteur génétique.
A cinq mois Jacques souffre d’un pied bot, il suit des séances de rééducation chez un kinésithérapeute depuis sa naissance...
Quand l’intervention chirurgicale s’impose
Diagnostic prénatal. Actuellement, on réalise un diagnostic prénatal grâce à l'échographie. Ce qui permet une prise en charge dès la naissance, car le pied est alors encore malléable. Certaines malformations peuvent être réduites facilement.
Chirurgie orthopédique. Dans d’autres cas, il est nécessaire de recourir à la chirurgie orthopédique pour corriger ces anomalies.
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