Protoxyde d’azote : plusieurs villes interdisent ce gaz hilarant
De plus en plus de municipalités interdisent la vente de cartouches au protoxyde d’azote aux mineurs. Ce gaz hilarant utilisé comme drogue comporte des effets nocifs et même un risque de décès pour ses usagers.
La guerre au protoxyde d’azote est déclarée : la vente de ce gaz hilarant est interdite dans plusieurs villes de France. Dernière en date, selon France Bleu Gard Lozère : la ville de Nîmes (Gard), dont le maire Jean-Paul Fournier a pris un arrêté le 4 septembre 2019 pour interdire l’utilisation et la vente de protoxyde d’azote aux mineurs.
Aulnay-sous-Bois, Valenciennes, Pont Saint-Maxence…
En août, un arrêté similaire avait été pris à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et à Pont Saint-Maxence (Oise). D’autres villes telles que Castelnau-le-Lez (Hérault), Wattrelos, La Madeleine ou Valenciennes (Nord) appliquent également cette décision tandis que d’autres municipalités plus frileuses comme celle de Palavas-les-Flots (Hérault) ont simplement interdit de jeter les capsules de protoxyde d’azote dans la rue.
Des effets nocifs parfois mortels
A l’origine de ces différentes interdictions, un mésusage des cartouches et des aérosols contenant ce gaz à des fins récréatives mais dangereuses. Ces cartouches sont en effet vendues librement en supermarché, notamment dans les recharges de siphons à chantilly. Les adolescents et les jeunes adultes les utilisent comme une drogue, en aspirant le contenu des cartouches le plus souvent dans des ballons gonflables, ce qui déclenche des hallucinations, un état euphorique et des crises de rire.
Habituellement, ce gaz est utilisé comme anesthésiant à l’hôpital où son dosage est précisément encadré. Lorsqu’il est détourné de son usage, il présente des risques respiratoires, neurologiques et cardiaques.
En 2018, un jeune de 19 ans, utilisateur régulier de protoxyde d’azote, était décédé d’un arrêt cardiaque quelques minutes après en avoir inhalé.
Reportage sur les dangers du protoxyde d'azote diffusé au Magazine de la Santé le 9 novembre 2018.