Pourquoi les rapports sexuels peuvent-ils provoquer des maux de tête ?
Il est possible de souffrir d'un syndrome de vasoconstriction cérébrale réversible, se traduisant par de forts maux de tête, durant un rapport sexuel.
C'est un effet indésirable inattendu et très désagréable : les maux de tête lors d'un rapport sexuel, notamment au moment de l'orgasme. Mais à quoi sont-ils dus ?
"Ça peut être le syndrome vasoconstriction cérébrale réversible. Ce sont des spasmes au niveau des artères du cerveau", explique le Dr Jérôme Mawet, neurologue.
Si cela vous arrive, ne paniquez pas, mais consultez rapidement : "ça peut très bien guérir si c'est pris en charge, si le diagnostic est fait rapidement et que vous prenez les traitements nécessaires", souffle le spécialiste.
Les maux de tête intenses et soudains, une urgence médicale
De manière générale, si vous souffrez de douleurs très intenses apparaissant subitement, il est nécessaire de consulter en urgence.
"On appelle cela les céphalées en coup de tonnerre", explique le neurologue. "C'est un signal d'alarme qu'il se passe quelque chose dans le cerveau et souvent, au niveau des artères du cerveau", explique-t-il.
Une crise d'asthme déclenchée par un rapport sexuel
D'autres effets peuvent survenir après un rapport sexuel. Ainsi, si vous souffrez d'asthme sévère, attention à la crise d'asthme. En effet, l'activité sexuelle est une activité physique. Elle est assimilée à l'effort produit pour monter un à deux étages.
Une étude de 2019 avait montré l'impact négatif de l'asthme sur l'intimité, poussant certains à abandonner la sexualité.
Alors que le sujet est rarement abordé avec le pneumologue, cette discussion limiterait pourtant les risques de crise, avec deux conseils simples : l'usage d'un bronchodilatateur avant le rapport et l'évitement des positions comprimant le thorax et l'abdomen.
Le blues après l'amour
Autre effet inattendu : le blues post-coïtal, appelé aussi dysphorie post-coïtale. Tristesse, mélancolie, voire agitation et agressivité surviennent alors même que le rapport a été satisfaisant ! Cette dysphorie concerne surtout les femmes.
Des travaux de 2015 évaluent à 5 % la proportion de femmes ayant vécu au moins un épisode de dysphorie dans les quatre semaines précédent l'étude. Le chiffre grimpe à 46 % de femmes pour lesquelles ce symptôme persiste au cours de leur vie.
La survenue du blues après le sexe n'est donc pas rare et peut être relativisée. Mais il reste très mal expliqué et provoque souvent des incompréhensions. Devant toute souffrance, il est préférable d'en parler à un sexologue.