Quatre questions pour comprendre le déni de grossesse
Pas de ventre rond, pas de nausées, aucun signe de grossesse, mais un bébé qui grandit dans le ventre de sa mère sans se faire remarquer. Le déni de grossesse est un phénomène médical étonnant.
Le déni de grossesse, appelé à l’époque "grossesse inconsciente", est reconnu pour la première fois en 1898 par un psychiatre anglais. Aujourd'hui encore, il continue de nous questionner. Pour mieux le comprendre, démêlons le vrai du faux.
· Les règles s’arrêtent automatiquement.
FAUX. Pour 74 % des femmes en déni de grossesse, des saignements plus ou moins réguliers surviennent tout au long de la gestation, et font donc penser à des règles. Ils proviennent généralement du col de l’utérus ou des petits vaisseaux sanguins situés sur l’endomètre, et sont sans danger.
· Ce phénomène touche toutes les classes sociales.
VRAI. Un déni de grossesse a souvent des causes psychologiques, et peut donc concerner toutes les femmes ! Les raisons sont communes à toutes : agression sexuelle, infertilité, ou lorsque la femme ne se sent pas prête à être maman.
· En France, un enfant issu d'un déni de grossesse naît toutes les six heures.
VRAI. Attention à bien différencier déni total, où la femme découvre qu’elle est enceinte lors de son accouchement, et déni partiel, qui survient généralement en milieu de grossesse. Dans ce cas-là, le ventre peut s’arrondir en quelques heures seulement !
· Le déni de grossesse entraîne souvent un infanticide.
FAUX. Même si les chiffres restent tout de même élevés avec 1 % d’infanticides contre 0,02 % dans la population totale, la plupart du temps, le lien entre maman et bébé finit par se créer. Et celui-ci trouve sa place au sein de sa famille… sans plus jamais se cacher !