Qu’est-ce que le virus du pigeon, qui a causé la mort d’une enfant de 2 ans ?
La fillette est seulement la cinquième personne au monde à décéder de la maladie de Newcastle, qui touche principalement les pigeons et la volaille.
Mauvaise nouvelle pour les Parisiens, les pigeons sont porteurs d'un germe potentiellement mortel : le virus du pigeon. Le New York Post partage l'histoire d'une fillette australienne de deux ans, conduite en urgence au Prince of Wales Hospital de Randwick, en Australie, après trois semaines de symptômes nauséeux et de vomissements.
Gonflement du cerveau
Sur place, son état continue de se détériorer. Et après quatre jours d’hospitalisation, la petite fille développe un syndrome épileptique par infection fébrile (FIRES), une forme d'épilepsie qui touche principalement les jeunes enfants.
Mais la cause de ces symptômes reste toujours inconnue. L’équipe médicale multiplie alors les IRM, les tests génétiques, les test PCR et la recherche de maladies auto-immunes, sans déceler la moindre piste permettant de soigner l'enfant.
Elle reçoit ensuite des médicaments antiviraux, des antibiotiques et des médicaments antiépileptiques, dans le but de freiner un gonflement de cerveau, mais aucun traitement ne parvient à soulager ses symptômes.
Le virus du pigeon est-il dangereux ?
La fillette meurt finalement 27 jours après son admission à l’hôpital. Des tests réalisés après sa mort révèlent finalement qu’elle était atteinte d’une paramyxovirose aviaire, ou maladie de Newcastle.
Cette maladie virale hautement contagieuse et mortelle touche généralement les oiseaux, et principalement la volaille ou les pigeons, d’où son surnom de "virus du pigeon". Dans les rares cas où les humains sont infectés, elle ne cause généralement qu’une faible conjonctivite.
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Moins de 500 cas recensés dans le monde
Dans le rapport consacré à cette étude de cas et publié par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) américains, les scientifiques précisent que la petite fille venait de terminer un cycle de chimiothérapie pour traiter une leucémie, six mois plus tôt. Selon eux, une combinaison entre le traitement de la leucémie, les déclencheurs infectieux et les complications neurologiques pourrait expliquer ce décès.
Ils avancent également que l’enfant aurait été infectée par voie buccale ou nasale, suite à une exposition possible à des excréments ou des fluides de pigeons porteurs du paramyxovirus aviaire.
Depuis 1942, 485 cas humains de maladie de Newcastle ont été signalés dans le monde, notamment au Royaume-Uni, aux États-Unis ou en France, et cinq personnes, dont cette petite Australienne, y ont succombé.